Le général  Duschène  a pris ses fonctions à la tête de l’armée luxembourgeoise en septembre 2017. (Photo: Wikimédia commons)

Le général Duschène a pris ses fonctions à la tête de l’armée luxembourgeoise en septembre 2017. (Photo: Wikimédia commons)

Le Syndicat professionnel de la force publique a réuni ses délégués à Bertrange. La démission d’Alain Duschène, chef d’état-major de l’armée, a été demandée pour un abus de pouvoir présumé.

C’est un tir à balles de guerre qui a fusé de la part des instances du Syndicat professionnel de la force publique qui était réuni mardi à Bertrange. Selon celui-ci, rien ne va plus ou presque au sein de l’armée luxembourgeoise.

Signe évident du malaise ambiant: la démission d’, a été demandée, notamment, rapportent nos collègues du Quotidien, car il aurait obtenu la mutation de Christian Schleck, président du syndicat de l’armée, et aurait fait pression sur celui-ci. Le syndicat compte sur l’ouverture d’une enquête disciplinaire.

Un manque de personnel

Mais le mal serait en réalité plus profond, toujours selon le syndicat. L’uniforme a perdu de son prestige, notamment auprès des jeunes, et l’armée manque donc de bras, plus particulièrement en ce qui concerne le personnel qualifié. La faute à un manque de perspectives attrayantes de carrière.

Cela n’irait pas mieux au sein de la police, dont la direction ferait «preuve d’inertie», où certains accumulent les heures de service, au point «de mettre leur sécurité et celle des citoyens en jeu».

Tout le monde en a donc pris pour son grade: la hiérarchie, et cela des cadres aux ministres. Les syndicats ont décidé de se réunir à huis clos au début de l’année prochaine afin de dégager des pistes pour «sauver la force publique du marasme dans lequel elle s’enfonce».