Les 14 et 15 juillet 2021, le Luxembourg a connu des précipitations spectaculaires, avec des niveaux considérables allant de 60 à 80L/m2, et parfois jusqu’à 100L. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Les 14 et 15 juillet 2021, le Luxembourg a connu des précipitations spectaculaires, avec des niveaux considérables allant de 60 à 80L/m2, et parfois jusqu’à 100L. (Photo: SIP/Jean-Christophe Verhaegen)

Une étude réunissant des dizaines d’experts de différents pays a souligné le lien entre le réchauffement climatique et les terribles inondations des 14 et 15 juillet. Un tel épisode est ainsi jusqu’à neuf fois plus probable avec les températures actuelles que si elles étaient 1,2°C plus basses.

«Le changement climatique provoqué par l’Homme a augmenté la probabilité et l’intensité» , ont conclu des scientifiques issus de différents pays à propos des inondations meurtrières qui ont frappé la Belgique, l’Allemagne, mais aussi le Luxembourg les 14 et 15 juillet derniers.

Le lien entre le dérèglement climatique et les précipitations spectaculaires du mois dernier Mais (WWA) publiée à la fin du mois de juillet et réunissant 39 scientifiques d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Suisse, de France, des États-Unis et du Royaume-Uni en apporte une preuve tangible.

Selon les modèles que les experts ont établis, pour cette région d’Europe de l’Ouest, un tel épisode est jusqu’à neuf fois plus probable avec les températures actuelles que si elles étaient 1,2°C plus basses.

Le réchauffement climatique a aussi eu une influence sur l’intensité des précipitations: avec les températures actuelles, les quantités de pluie ont été de 3% à 19% plus importantes qu’avec des températures de 1,2°C plus basses.

Plus d’épisodes à venir

Dans le contexte actuel de réchauffement climatique rapide, «de tels événements se produiront plus fréquemment dans le futur», prévient l’étude.

Et, avec un réchauffement climatique atteignant les 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, la probabilité qu’un tel événement survienne sera encore multipliée par un facteur allant de 1,2 à 1,4, et leur intensité augmentera de 0,8% à 6%.

Il devient donc désormais «urgent» d’évaluer «comment la vulnérabilité et l’exposition peuvent être réduites» face à eux, estime l’étude.

Plus de 220 morts sont à déplorer en Allemagne et en Belgique du fait de ces inondations. Si le Luxembourg a été épargné humainement, les conséquences de l’épisode, ont malgré tout été dramatiques dans le Grand-Duché.