ING Luxembourg affiche un nouveau résultat record en 2018. (Photo: Matic Zorman)

ING Luxembourg affiche un nouveau résultat record en 2018. (Photo: Matic Zorman)

ING Luxembourg affiche un résultat net courant en hausse de 8% en 2018, mais s’attend à une année 2019 difficile du fait du contexte des taux d’intérêt bas.

«L’année 2018 a été encore meilleure que 2017», constatait , CEO d’ING Luxembourg, lors de la  ce mercredi 15 mai. La banque orange a ainsi dégagé un résultat net courant de 115 millions d’euros l’an dernier, en hausse de 8% par rapport à l’année précédente.

Un résultat qui constitue un . «C’est une très belle performance malgré le contexte de marché», confirme Colette Dierick. Et ce, malgré le fait que «la charge liée à la régulation a été immense en 2018, avec Mifid II, PSD II et RGPD, ce qui a généré davantage de coûts», ajoute-t-elle.

Créativité forcée

Les coûts ont ainsi augmenté de 4%, amputant le résultat de 157 millions d’euros, et sont en partie liés aux frais de personnel. Le ratio des coûts rapportés aux revenus reste néanmoins équilibré, à 50%.

Pour contrer l’environnement des taux bas, ING Luxembourg n’a pas eu le choix: «Pour que les revenus croissent dans ce contexte, il n’y a pas de miracle: il faut faire davantage de crédits, car ils génèrent de faibles marges», explique Colette Dierick. «Il faut aussi être créatif, en imaginant de nouveaux produits et services.»

En 2018, ING Luxembourg a par exemple adapté son outil informatique pour que les clients puissent réaliser en ligne des retraits sur leurs crédits hypothécaires.

Le groupe compte aussi un nouveau relais de croissance: la Suisse a été ajoutée aux pays dans lesquels ING Luxembourg finance des résidences de luxe pour sa clientèle privée.

Perspective négative

2019 ne s’annonce pas sous de si beaux auspices, car le faible niveau des taux d’intérêt devrait commencer à peser sur les comptes. «Depuis cinq ans, ils sont terriblement bas. La perspective n’est pas bonne. La pression sur les coûts demeure et la créativité a ses limites. C’est impossible que nous ayons les mêmes résultats en 2019», affirme Colette Dierick.

Celle-ci précise que les effets des recrutements seront pleinement intégrés cette année, et que la banque prend par ailleurs de moins en moins de risques, ce qui génère, de fait, moins de revenus.

Chiffres-clés 2018 (variation par rapport à 2017)

- Résultat net courant: 115 millions d’euros, +8%

- Revenus: 315 millions d’euros, +6%

- Coûts: -157 millions d’euros, +4%

- Bilan: 18,6 milliards d’euros, +1%

- Environ 130.000 clients

- 871 salariés

- 16 agences