En septembre 2018, ING avait passé un accord financier avec les autorités néerlandaises dans un dossier de manquements à la réglementation anti-blanchiment. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

En septembre 2018, ING avait passé un accord financier avec les autorités néerlandaises dans un dossier de manquements à la réglementation anti-blanchiment. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

La banque ING fait l’objet d’une instruction judiciaire au Luxembourg depuis 2018 pour des faits liés à de présumés manquements en matière de prévention anti-blanchiment.

Comme rapporté plus tôt par nos confrères d’Investment Officer, ING fait l’objet de l’attention de la justice luxembourgeoise. Le rapport annuel 2021 de la banque, publié ce mardi, le confirme.

«En janvier 2022, un juge d’instruction luxembourgeois a informé ING de son intention d’instruire le procureur compétent et de préparer un acte d’accusation criminel concernant des lacunes présumées dans le processus AML chez ING Luxembourg», note le rapport annuel d’ING.

Contactée par Paperjam, l’administration judiciaire reconnaît qu’une instruction a été ouverte en mars 2018, mais rappelle qu’à ce stade, la procédure est couverte par le secret de l’instruction. En conséquence de quoi, elle précise que ni le juge d’instruction ni le Parquet ne feront de nouveaux commentaires au sujet de ce dossier.

Pas d’effet financier important

Sollicitée par Paperjam, ING confirme qu’une procédure judiciaire est bien en cours, comme indiqué dans son rapport annuel. Toutefois, la banque ne souhaite pas fournir de commentaire supplémentaire, étant donné que l’affaire n’en est qu’à ses débuts.

Dans son dernier rapport annuel, la banque estime qu’il n’est pas encore possible de déterminer comment l’affaire sera traitée et à quel moment elle sera résolue. Pour autant, «ING ne s’attend pas à ce que le résultat financier de cette affaire ait un effet important», est-il indiqué dans le document.

Dans sa réponse à Paperjam, ING tient à rappeler avoir fait l’objet d’un suivi régulier de la part des régulateurs des différents pays ces dernières années. L’institution bancaire ajoute travailler en étroite collaboration avec les autorités dans le but d’améliorer la gestion des risques non financiers, à la fois en matière d’outils, de suivi, de gouvernance, d’expertise et de culture d’entreprise.

Un accord avec les autorités néerlandaises en 2018

En effet, le rapport annuel de la banque stipule qu’«ING continue de prendre des mesures pour améliorer sa gestion des risques liés à la conformité et pour sensibiliser davantage l’ensemble de l’organisation» et ajoute: «Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du programme global KYC et d’une série d’initiatives, qui comprennent l’amélioration de la gestion des risques KYC.»

Pour rappel, ING avait conclu un accord financier avec les autorités néerlandaises en septembre 2018 concernant des questions de lutte contre le blanchiment d’argent. S’en est suivie une attention toute particulière des différentes autorités où ING fournit ses services, comme le souligne son rapport annuel: «Les interactions avec ces autorités réglementaires et judiciaires comprennent, et on peut s’attendre à ce qu’elles continuent à comprendre, des visites sur place, des demandes d’informations, des enquêtes et d’autres demandes d’informations.»