La perquisition a eu lieu en présence d’un magistrat du parquet, et sous la direction d’un juge d’instruction, pour des faits qui remonteraient à l’été 2023.  (Photo: Matic Zorman/Archives)

La perquisition a eu lieu en présence d’un magistrat du parquet, et sous la direction d’un juge d’instruction, pour des faits qui remonteraient à l’été 2023.  (Photo: Matic Zorman/Archives)

Le parquet de Luxembourg annonce qu’une perquisition a eu lieu ce vendredi 4 octobre, notamment dans les locaux du Conseil d’État, dans le cadre d’une information judiciaire qui met en cause le Conseiller d’État Lucien Lux, pour abus de biens sociaux, blanchiment, violation du secret professionnel et recel de violation de secret professionnel. 

Le service de police judiciaire a mené une perquisition ce vendredi, dans les locaux du Conseil d’État, dans le cadre d’une information judiciaire, ouverte sur base d’un réquisitoire du parquet de Luxembourg, pour abus de biens sociaux, blanchiment, violation du secret professionnel et recel de violation du secret professionnel. 

Cette information judiciaire met en cause le Conseiller d’État Lucien Lux, suspecté d’avoir divulgué un document non public au moment des faits, et tombant sous son secret professionnel, dans le cadre de ses activités dans l’institution. La perquisition a eu lieu en présence d’un magistrat du parquet, et sous la direction d’un juge d’instruction. 

Les faits remonteraient à juillet 2023 et avaient alors été révélés par Reporter.lu dans un article évoquant les conflits d’intérêts dans cette haute institution. Lucien Lux aurait envoyé quelques heures avant sa publication à une de ses relations, l’homme d’affaires Flavio Becca, un avis du Conseil d’État sur un projet de loi qui n’avait pas encore été voté. Selon Reporter, il aurait utilisé une adresse de messagerie privée. «J’ai fait une erreur et je vais m’excuser auprès du président du Conseil d’État», avait-il alors reconnu, toujours selon Reporter. Certains élus du parti déi Lénk avaient alors réclamé la démission de Lucien Lux. Et ce dernier avait fait l’objet d’une sanction, à savoir un blâme, pour ces faits. 

Lucien Lux, 68 ans, exerce au sein du Conseil d’État . Il reste présumé innocent. Ce membre du LSAP avait auparavant été ministre de l’Environnement et des Transports (2004-2009). Nous ne sommes pas parvenus à le joindre, par téléphone, ce vendredi en fin d’après-midi. Également contacté, le Parquet indique qu’il «ne communiquera pas davantage pour l’instant». L’instruction, à charge et à décharge, se poursuit.