Fauchon et Leonidas ont mis la clé sous la porte. Des restaurants pourraient prendre leur suite. (Photo: Paperjam)

Fauchon et Leonidas ont mis la clé sous la porte. Des restaurants pourraient prendre leur suite. (Photo: Paperjam)

La poursuite du télétravail des employés de bureau du Kirchberg pèse sur la fréquentation d’Infinity. La réouverture des restaurants et de la salle de fitness devrait donner un peu d’air à la toute jeune galerie marchande qui devait encore trouver son public.

Lundi midi, des ouvriers des chantiers alentours et une poignée d’employés des bureaux voisins (CJUE, BEI, Allen & Overy, ministères…) étaient assis sur les marches du centre commercial Infinity, au Kirchberg. Loin de l’affluence des grands jours, mais déjà le signe d’une reprise progressive de l’activité.

Les commerçants du site s’inquiètent cependant de la faible fréquentation de leurs enseignes, car celle-ci dépend quasi exclusivement du passage des employés qui travaillent dans le quartier. «Ce qui est pénalisant, c’est que l’activité n’a pas complètement redémarré, et là où c’est le cas, les bureaux ne sont pas totalement occupés», affirme Philippe Prégnon, head of property management & asset services chez Cushman & Wakefield.

La situation est d’autant plus critique que l’absence partielle des travailleurs du quartier se conjugue au fait que le centre commercial n’a pas encore eu le temps de capitaliser sur sa notoriété, .

«Les commerçants ont demandé un geste sur leurs loyers. Mais le propriétaire (le fonds allemand Real I.S., ndlr) ne s’est pas encore prononcé à ce sujet», déclare Philippe Prégnon.

Le confinement a déjà eu des conséquences: Fauchon et Leonidas ont mis la clé sous la porte et vidé leurs locaux. «Les deux enseignes cèdent leurs pas de porte. Il y a des candidats intéressés. Nous souhaiterions plutôt développer l’horeca, et donc augmenter le nombre de mètres carrés de restaurants», partage Philippe Prégnon.

Avant d’ajouter: «Le quartier Europe ne compte quasiment que des institutions, avec une clientèle particulière. Dans une zone comme celle-ci, ce sont vraiment les restaurants qui drainent du monde.»

Ravitaillement au K Kiosk

Le pressing 5 à Sec et , n’ont pas encore repris. Cette dernière rouvrira mardi 2 juin. Les et ont, eux, , et d’ouvrir leurs salles, sous certaines conditions, vendredi 29 mai.

À L’Osteria, la porte reste ouverte pour les commandes de pizzas et plats à emporter. Tandis que , fermé quelques semaines, accueille entre 60 et 100 personnes par jour: pas encore le rythme de croisière, mais la fréquentation reprend peu à peu.

Le passage des clients se concentre au final sur le supermarché Proxy Delhaize et sur le K Kiosk, qui ont d’ailleurs pu rester ouverts pendant la période de confinement. À l’heure du déjeuner, l’espace «Ardoise gourmande» du supermarché attire les ventres creux.

Et au K Kiosk, les ouvriers des chantiers voisins se succèdent pour la pause café et les cigarettes, tout comme les travailleurs frontaliers français et belges, qui font un peu de ravitaillement pour eux et leurs proches. Les K Kiosks situés à l’intérieur de la CJUE et de la BEI restent quant à eux toujours fermés, ce qui avantage un peu celui d’Infinity.

Clientèle fidèle

Pour d’autres boutiques, c’est encore calme, comme Optic 2000, qui a pourtant mis en place toutes les mesures sanitaires appropriées, comme des bacs de désinfection pour les lunettes essayées par les clients.

L’opticien compte sur les résidents, qu’il espère voir revenir grâce au tram qui s’arrête juste devant l’entrée de la galerie commerçante, et sur les habitants de , qui devraient prendre possession de leurs logements flambant neufs dans quelques semaines.

Du côté de NM Coiffure, , le salon note un léger creux, mais remarque surtout que la clientèle est restée fidèle à l’enseigne. L’agencement initial du salon, avec des postes de travail très espacés, lui a en outre donné une petite longueur d’avance en termes d’organisation.

Quant à Urban Move, spécialiste de la mobilité urbaine (trottinettes, vélos électriques, gyropodes…), du running et du fitness, le retour des beaux jours lui permet de réaliser quelques ventes de matériel. Pour le running, l’appareil d’analyse de foulées est bien en fonctionnement, et les essayages sont autorisés.

Mais la boutique a pâti de . Elle compte donc sur l’ouverture de son voisin, Jims Fitness, pour attirer de nouveau les sportifs. «. Avec le Covid-19, ils n’attendaient que l’autorisation officielle pour démarrer», ajoute Philippe Prégnon. C’est désormais chose faite: le gouvernement a annoncé que les salles de fitness pourraient rouvrir vendredi 29 mai.