La présidente de la Fedil, Michèle Detaille, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, affichent une position commune en faveur d’une approche plus sélective des nouveaux acteurs industriels. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

La présidente de la Fedil, Michèle Detaille, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, affichent une position commune en faveur d’une approche plus sélective des nouveaux acteurs industriels. (Photo: Matic Zorman/Archives Maison Moderne)

Le Haut Comité pour l’industrie a repris du service vendredi dernier: la Fedil et le ministre de l’Économie ont défini quatre thématiques prioritaires pour développer le tissu industriel luxembourgeois.

Les représentants de l’industrie et les ministres concernés peuvent à nouveau échanger au sein du Haut Comité pour l’industrie. Ce dernier s’est réuni vendredi 1er octobre pour remettre le couvert sous sa forme initiale, sous l’impulsion du ministre de l’Économie de l’époque,  (LSAP).

«Les travaux entamés au sein du comité permettent d’identifier les leviers d’action et de définir une stratégie de mise en œuvre efficace pour atteindre notre double objectif de neutralité climatique et compétitivité», a indiqué lundi son successeur,  (LSAP).

Il a présidé les premiers échanges, qui ont permis de dégager quatre thématiques prioritaires: l’industrie et le climat; le tissu industriel luxembourgeois en 2040; l’évolution vers des modèles circulaires, et; la gestion des zones d’activités économiques. Quatre groupes de travail correspondant à ces sujets vont être créés. «L’objectif est d’aboutir à une feuille de route pour le début 2023», a indiqué Franz Fayot.

En fonction des sujets, d’autres ministres pourraient se joindre aux discussions. Du côté industriel, le panel est composé des représentants des entreprises ArcelorMittal, Alipa, MCM Steel, Ceratizit, Encevo, DuPont de Nemours, Moulins de Kleinbettingen, Rotarex et IEE.

La simplification administrative, une mesure «en filigrane»

Aucune trace explicite de la simplification administrative, un sujet soulevé voici un an lors de au Luxembourg et qui n’avait pas manqué . «Ce point n’apparaît pas parce que nous avons privilégié des points qui sont plus larges, mais il est partout en filigrane», a commenté sa présidente, .

Essayons de trouver des entreprises qui vont s’intégrer dans l’écosystème existant et qui vont faire avancer les acteurs déjà présents.
Michèle Detaille

Michèle DetailleprésidenteFedil

La fédération patronale, qui a réclamé voici quelques jours , a suggéré «un angle un peu différent [par rapport à] d’habitude. Plutôt que de prospecter par secteur, essayons de trouver des entreprises qui vont s’intégrer dans l’écosystème existant et qui vont faire avancer les acteurs déjà présents», a expliqué la patronne du groupe Alipa.

Et au ministre de l’Économie d’évoquer le sujet de la croissance qualitative, où l’approche retenue est de se demander «quelles sont les entreprises qui font sens ici, au Luxembourg, par rapport à leur profil énergétique, leur impact sur l’environnement ou encore l’usage des terrains?».

Une entreprise comme Google aurait bien sa place.
Franz Fayot (LSAP)

Franz Fayot (LSAP)ministre de l’Économie

Franz Fayot assume une démarche plus sélective, qui ne serait à ses yeux pas incompatible avec d’autres dossiers latents: «Nous construisons, au Luxembourg, une économie de plus en plus digitale avec des data centers de dernière génération. Nous avons récemment présenté ’ qui table de plus en plus sur l’économie des données. Dans ce contexte, une entreprise comme Google aurait bien sa place.»

À noter qu’un rapport du Haut Comité devrait être émis tous les trois mois. La structure s’était consacrée, ces derniers temps, à la transposition des mesures-clés dans le cadre de sur la Troisième révolution industrielle.