Les 57 entreprises industrielles ayant participé à la dernière enquête de la Fedil prévoient 765 embauches dans les deux années à venir. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

Les 57 entreprises industrielles ayant participé à la dernière enquête de la Fedil prévoient 765 embauches dans les deux années à venir. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne/archives)

Les entreprises industrielles prévoient moins d’embauches pour les deux années à venir que lorsqu’elles avaient été interrogées en 2019 et en 2021 par la Fedil dans le cadre de son enquête sur les «qualifications de demain». Enquête à laquelle la participation a aussi diminué. La fédération met en avant un manque de prévisibilité lié au contexte économique.

765: c’est le nombre d’embauches prévues dans l’industrie au cours des deux années à venir. Une estimation publiée ce jeudi 23 mars par la Fedil, à la suite de son enquête bisannuelle sur les «qualifications de demain», à laquelle ont participé 57 entreprises du secteur. 

. Un chiffre qui était déjà en baisse par rapport à. Et qui était annoncé comme le plus bas depuis le lancement de l’étude, en 1998. Un record qui s’expliquait alors par le manque de visibilité lié au Covid.

51,4% de créations de postes

Cette année encore, «la diminution du nombre d’embauches s’explique par le faible taux de réponse», justifie d’abord la Fedil. De 24,6%, il s’agit du plus faible depuis le lancement de l’enquête. En cause, «le contexte économique difficile marqué par une inflation record en Europe, alimentée par la guerre en Ukraine, et un ralentissement des investissements des entreprises, provoquant dès lors un manque de prévisibilité en termes de recrutement.»

Le nombre de participantes a en effet davantage diminué en deux ans (-8%) que le nombre d’embauches prévues (-6,3%). En revanche, si on compare à 2019, les recrutements chutent plus fortement (-45,3%) que la participation (-41,8%). «Pour les entreprises participantes aussi, la situation conjoncturelle et le ralentissement des investissements créent un manque de prévisibilité et des difficultés de planification en termes de recrutement», détaille alors la Fedil.

51,4% des prévisions d’embauches pour les deux prochaines années seront des créations de postes, contre seulement 33,66% en 2021, mais 55,05% en 2019. «L’industrie luxembourgeoise reste créatrice nette d’emploi», relativise alors la fédération.

45,6% des embauches dans la production

Au-delà de cette prise de pouls, l’étude vise surtout à recenser les besoins en qualifications et se veut un «outil précieux, aussi bien pour les jeunes et leurs parents que pour les responsables d’orientation».

On y apprend alors que la plupart des embauches prévues concernent la production (349), puis des postes techniques (293) ainsi que les postes administratifs, de gestion et commerciaux (123).

Concernant les formations, le diplôme d’aptitude professionnelle (DAP) reste le plus sollicité (44,2%). Viennent ensuite les masters et les doctorats (19,9%), avant le diplôme de technicien (12,9%) et celui de bachelor (12,5%). Le BTS (7,2%) et le baccalauréat (3,3%) restent les niveaux de formation les moins recherchés.

Les entreprises interrogées emploient 15.645 salariés dans les branches de l’industrie agro-alimentaire, boissons et tabac, de la sidérurgie et transformation des métaux, de l’industrie chimique et parachimique/industrie des minéraux non métalliques et de la construction (bâtiments et travaux publics).