Industrie financière ,  catalyseur de la durabilité . (Photo:  TNP Luxembourg )

Industrie financière , catalyseur de la durabilité . (Photo:  TNP Luxembourg )

Les efforts de l’UE visent à assurer la cohérence entre les politiques industrielles, environnementales et énergétiques afin de créer un environnement optimal en ligne avec ses engagements climatiques. Dans ce cadre, la finance, dans sa transition vers plus de durabilité, est un puissant catalyseur.

En 2019, le président de Blackrock, Larry Fink, faisait dans sa lettre annuelle aux CEO une déclaration audacieuse selon laquelle chaque entreprise doit apporter une contribution positive à la société pour prospérer à long terme. Dans sa lettre fin 2021, il a récidivé en affirmant que toutes les entreprises et tous les secteurs seront transformés par la transition vers un monde à zéro émission nette.

Les efforts pour respecter les engagements de l’Accord de Paris diffèrent selon les géographies, et au vu des initiatives mondiales, l’Union Européenne se positionne en précurseur. Dans ce cadre, son plan d’action sur la finance durable, dévoilé en juin 2020, s’articule autour de 3 piliers :

·       La taxonomie, afin de distinguer les activités pouvant être qualifiées de « durables » des activités « prédatrices ».

·       La réglementation sur la publication des informations sur la durabilité des activités économiques – reporting extra-financier.

·       La réglementation sur le développement d’indicateurs de référence en matière de durabilité.

Ce plan d’action vise à réorienter les flux de capitaux vers les investissements responsables, d’intégrer systématiquement la durabilité dans la gestion des risques et de favoriser la transparence. A partir de cette année, près de 11 000 entreprises européennes cotées publieront un reporting extra-financier. D’ici 2024, la majorité des banques européennes devront afficher un ratio d’ « actifs durables » selon les critères établis par la taxonomie.

Avec son aspect novateur au niveau mondial, sa recherche de cohérence et son aspect holistique, le cadre de la Finance Durable de l’UE pourrait faire des émules dans d’autres géographies (en Amérique notamment). En outre, du fait de sa centralité dans les échanges économiques, la finance devenant durable aura tendance à privilégier les entreprises responsables, qui accèderaient beaucoup plus facilement aux marchés des capitaux :

·       Les acteurs en capacité d’investir vont de plus en plus inclure les critères ESG en plus des critères purement financiers dans leurs évaluations.

·       La publication de performances ESG, uniformisées par le cadre de la Finance Durable, permettront un choix d’investissement informé.

·       La pression sur la durabilité des entreprises se traduira d’abord par la responsabilité d'opérer de manière neutre pour le climat couplée à la responsabilité sociale, d’une manière systématique et pérenne, assurée par une gouvernance appropriée.

·       Pour initier cette démarche de durabilité d’une manière dynamique, il est essentiel que toutes les parties prenantes de l’entreprise soient clairement identifiées. Dans son sillage, l’entreprise responsable entraînera toutes ses parties prenantes dans la démarche. Aujourd’hui, c’est déjà visible dans la relation de l’entreprise avec ses fournisseurs (avec les politiques des achats responsables et les bonus/malus pour les notes RSE des fournisseurs) et potentiellement ses clients. Demain, ce sera le cas de l’ensemble des parties prenantes.

Ainsi, l'un des plus grands déplacements de capitaux a déjà commencé : les industries à forte intensité de CO2 qui n’iraient pas vers leur transition énergétique sont délaissées au profit d'entreprises plus résilientes.

Pour reprendre les termes de M. Mackel, CEO de Luxembourg for Finance, au Luxembourg Sustainable Finance Forum de 2021, il y a un besoin fort d’accélérer la transition vers la finance durable, avec deux principaux chantiers en perspective pour le Luxembourg : la formation du personnel et la supervision de la conformité à la réglementation. Plus spécifiquement dans la mise en œuvre pour les institutions financières sur le chemin de la finance durable, l’enjeu fondamental est celui de la data ESG, seul moyen de démontrer que les investissements répondent à une logique de durabilité. Comment, à partir de la multitude des points d’entrée, avoir des données fiables, exploitables et comparables sur le triptyque ESG ? Cela passe entre autres par la mise en place des bonnes pratiques de data management sur la collecte, la valorisation et l’analyse.

Pour les autres acteurs, la démarche à privilégier pour se transformer vers un modèle responsable est une démarche d’excellence opérationnelle déployée auprès de nos clients depuis des années mais cette fois-ci avec un prisme RSE et des leviers très différents en fonction des entreprises. Pour les acteurs industriels, les enjeux de performance écologique dans la chaîne de production sont cruciaux alors que pour l’industrie financière, optimiser la performance énergétique de l’IT est clé. Pour une efficience green réelle, garder en tête les ordres de grandeur des impacts des actions entreprises est fondamental.

Par essence, les efforts pour tendre vers plus de durabilité s’inscrivent dans des démarches d’amélioration continue, sur le long terme, avec une exigence de résultats concrets à court et à moyen terme pour garder le momentum.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur notre

Pour aller plus loin :

·      

·      

·      

·      

·