C’est à son arrivée jeudi en Sardaigne que Carles Puigdemont a été arrêté. Un tribunal italien décidera aujourd’hui de sa remise en liberté ou de son extradition vers l’Espagne.
Ancien président de la région de la Catalogne et député européen, Carles Puigdemont est inquiété par les autorités espagnoles depuis l’organisation dans sa région d’un référendum d’autodétermination, étape vers une indépendance de fait. Depuis lors, Puigdemont vivait en exil en Belgique.
En mars 2021, le Parlement européen avait levé son immunité parlementaire, décision confirmée le 30 juillet par le tribunal de l’UE. Ce qui rendait possible l’exécution du mandat d’arrêt européen le visant. L’Espagne avait indiqué que, cependant, aucun pays ne le mettrait en œuvre. Ce qui n’a pas empêché son gouvernement de rapidement évoquer «son respect pour les décisions des autorités et des tribunaux italiens (…) L’arrestation de Carles Puigdemont correspond à une procédure judiciaire en cours qui s’applique à tout citoyen de l’UE devant répondre de ses actes devant les tribunaux.»
Une manifestation de soutien aura lieu ce vendredi à Barcelone.
En 2019, neuf élus ou responsables indépendantistes avaient été condamnés à des peines allant de 9 à 13 ans de prison ferme pour leur rôle dans le référendum d’autodétermination de 2017. Ces neuf condamnés ont bénéficié, en juin dernier, de la grâce du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez. Carles Puigdemont n’était pas concerné.