Les propos de Dan Kersch ne manqueront pas de susciter certaines réactions. (Photo: Anthony Dehez/Archives)

Les propos de Dan Kersch ne manqueront pas de susciter certaines réactions. (Photo: Anthony Dehez/Archives)

Le LSAP était en «congrès ordinaire digital» ce dimanche. Dan Kersch, vice-Premier ministre et ministre du Travail, s’est chargé de l’allocution politique et a plaidé en faveur d’un impôt sélectif, qui toucherait ceux qu’il appelle les «gagnants de la crise».

Le parti socialiste luxembourgeois tenait son congrès ordinaire dimanche, en mode digital, et a renouvelé ses instances, comme cela était attendu. C’est , vice-Premier ministre, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire, ministre des Sports, qui était chargé de la traditionnelle allocution politique. Et il ne fait aucun doute que ses propos susciteront quelques commentaires dans les jours à venir.

Un «impôt Covid» sélectif

Pour Dan Kersch, il ne fait aucun doute que la crise sanitaire a profité à certains. «Certaines personnes sortent gagnantes de cette crise», a-t-il souligné. Il a donc plaidé pour un «impôt Covid», qui viendrait percuter ces gagnants, de manière sélective, en fonction de critères – augmentation du chiffre d’affaires, augmentation du nombre d’employés… – à déterminer et à quantifier.

Le vice-Premier ministre compte visiblement peser de tout son poids au sein de la coalition gouvernementale pour arriver à ses fins.

Dans tous les cas, les jeunes ne pourront être concernés. Une nouvelle fois, le LSAP a indiqué que ceux-ci ne peuvent en aucun cas payer les pots cassés de la crise sanitaire. 


Lire aussi


Conscient des difficultés actuelles et du contexte délicat, le LSAP admet que la réforme fiscale très attendue, cependant reportée à 2022 au plus tôt, ne pourra être menée de manière aussi forte que ce qui était espéré. Les socialistes souhaitent cependant que l’impôt sur le revenu soit revu à la baisse, tandis que les loyers, les ventes immobilières, les dividendes ou encore la vente d’actions en bourse pourraient être imposés plus lourdement.

Enfin, le congrès a aussi été l’occasion de se moquer du meilleur ennemi qu’est le CSV.  Et écarte toute possibilité de collaboration avec le CSV, du moins à l’heure actuelle.