Anne Harles: «Au Luxembourg et dans la Grande Région, nous avons une économie agroalimentaire importante, que le gouvernement luxembourgeois devrait soutenir et mieux faire connaître à travers une campagne médiatique.» (Photo: DR)

Anne Harles: «Au Luxembourg et dans la Grande Région, nous avons une économie agroalimentaire importante, que le gouvernement luxembourgeois devrait soutenir et mieux faire connaître à travers une campagne médiatique.» (Photo: DR)

Paperjam est parti à la rencontre des femmes figurant dans la liste des «100 femmes pour un conseil d’administration» publiée fin février, pour comprendre leur vécu de la période que nous traversons. Entretien avec Anne Harles, propriétaire et gérante d’Alavita.

Comment avez-vous vécu cette première phase de la crise?

– «Je suis très fière du dévouement et de l’engagement que mes employés ont démontrés face à la crise. Nous nous sommes vraiment serré les coudes et, ensemble, nous avons fait ressortir les valeurs en lesquelles nous croyons: les produits locaux, biologiques et écoresponsables, les courses faites dans un environnement personnel et humain.

Nous avons aussi surmonté cette première phase de la crise, parce que nous avons rapidement revu nos modes de travail en mettant en place, en un temps minimal, un site internet avec un modèle de commande en ligne, qui a beaucoup de succès.

Quels sont les trucs et astuces que vous souhaiteriez partager en termes de management d’entreprise ou de tenue d’un board lors de cette période de confinement?

«La crise a d’autant plus révélé l’importance d’une bonne entente entre tous les collaborateurs dans une entreprise, surtout de petite à moyenne taille. Dès les premiers jours de la crise, j’étais constamment à leurs côtés, malgré le fait d’avoir récemment accouché, afin de les mettre à l’aise et de trouver des mesures de sécurité adéquates pour les protéger. Le sentiment de communauté et de solidarité prend une toute nouvelle envergure en temps de crise.

Dans le cadre de notre opération «Luxembourg Recovery: 50 idées pour reconstruire», nous proposons à nos lecteurs de partager une idée concrète, une expérience ou une mesure à mettre en œuvre pour faciliter le rebond de l’économie luxembourgeoise. Quelle serait la vôtre?

«Lors de la crise, nous avons constaté une belle solidarité de la part des citoyens à consommer et acheter local. Au Luxembourg et dans la Grande Région, nous avons une économie agroalimentaire importante, que le gouvernement luxembourgeois devrait soutenir et mieux faire connaître à travers une campagne médiatique. La production s’en verrait augmentée avec des effets bénéfiques pour l’économie, l’environnement et la santé des personnes.»