Pour Carlo Thelen, «l’idée a toujours été de rassembler les forces et de montrer la diversité de nos acteurs économiques». (Photo: DR)

Pour Carlo Thelen, «l’idée a toujours été de rassembler les forces et de montrer la diversité de nos acteurs économiques». (Photo: DR)

La Chambre de commerce organise le stand luxembourgeois au Mipim. Paperjam.lu est allé à la rencontre de son directeur, Carlo Thelen, pour recueillir ses impressions sur cette édition 2019.

Quelles sont vos premières impressions quelques heures après l’ouverture du Mipim 2019?

. – «Tout se passe à nouveau très bien. Les exposants ont l’air satisfaits de leur déplacement, et je pense qu’ils vont renouveler leur présence pour l’année prochaine. Ce qui nous pose un nouveau défi: arriver à agrandir la surface que l’on peut offrir à nos membres, car il y a un intérêt croissant pour le Luxembourg, et le bouche à oreille fait qu’il y a de plus en plus d’acteurs intéressés. Le Luxembourg a un fort dynamisme et des innovations, alors que dans d’autres régions de l’Europe, les nuages gris apparaissent de plus en plus. Peut-être qu’il y aura un effet négatif à un moment donné sur le Luxembourg, mais pour le moment, nous avons une grande attractivité. C’est pour cela que beaucoup d’investisseurs internationaux s’intéressent à cette journée luxembourgeoise.

Il y a une spécificité sur le stand luxembourgeois, qui est que l’on y trouve toute la chaîne de l’immobilier, des concepteurs, développeurs, constructeurs aux assureurs, banquiers, avocats… Ce qui n’est pas le cas des autres pays, où chacun se présente sur des stands séparés. Est-ce un atout pour le Luxembourg?

«Absolument, et comme nous sommes un petit pays, l’idée a toujours été de rassembler les forces et de montrer la diversité de nos acteurs économiques. Les participants ont compris que le fait de se montrer ensemble est une valeur ajoutée, plutôt que de se positionner seul avec une visibilité moindre. Ici, on peut présenter le Luxembourg avec une autre image, surtout après de la France, où il est important de montrer la diversité de l’économie luxembourgeoise, la performance de tous ses acteurs et la modernité de tous nos projets.

L’idée est donc aussi de changer l’image du Luxembourg et de montrer que ce n’est pas seulement une place financière?

«Lorsque la Chambre de commerce participe à des foires ou fait des missions à l’étranger, nous essayons de mettre en valeur l’ensemble de l’économie luxembourgeoise que l’on représente. C’est important de montrer qu’on n’est pas seulement une place financière forte et que cette place financière est là aussi pour les acteurs locaux et les investisseurs internationaux. Mais c’est un secteur parmi d’autres, et tous ces secteurs ensemble vont créer de la valeur et de la croissance.

Nous avons un succès croissant depuis ces 14 dernières années, alors que d’autres pays ont connu des évolutions plus volatiles avec la crise de 2008.

Carlo ThelendirecteurChambre de commerce

Est-ce l’occasion de rencontrer vos confrères et d’autres Chambres de commerce européennes?

«Absolument, hier j’ai rencontré la Chambre de commerce de Londres, qui est là avec un pavillon très impressionnant. Mais ils se font beaucoup de souci actuellement à cause du Brexit, et cela nous donne l’occasion d’échanger sur l’actualité. Cet échange est important. Cela permet aussi de voir comment nous nous présentons les uns les autres. Nous avons un succès croissant depuis ces 14 dernières années, alors que d’autres pays ont connu des évolutions plus volatiles avec la crise de 2008. Au Luxembourg, nous sommes toujours restés sur une trajectoire ascendante, et cela est une superbe publicité pour le pays.

Quels sont vos objectifs pour cette édition?

«Nous souhaitons créer une plate-forme innovante, attractive, et satisfaire les exposants. Il y a beaucoup d’exposants qui reviennent d’année en année, et nous sommes heureux cette année d’accueillir en plus Eurocaution, Eaglestone et Félix Giorgetti. Et nous avons dû refuser cinq exposants, car nous n’avions plus de place, ce qui montre bien que nous devons essayer d’augmenter la taille de notre stand. Mais le Mipim revient tout doucement au même niveau qu’avant la crise, et cela devient difficile de louer plus de place.»