«Les Américains de The War on Drugs, c’est vraiment ma came», dit, en souriant, l’ancien programmateur de la salle de la capitale.  (Photo: Johlem/den Atelier)

«Les Américains de The War on Drugs, c’est vraiment ma came», dit, en souriant, l’ancien programmateur de la salle de la capitale.  (Photo: Johlem/den Atelier)

Alors que l’année 2021 se termine tout doucement, Michel Welter, associé-gérant d’une salle de l’Atelier, dont il a longtemps été programmateur, nous livre ce qu’il s’est mis de mieux dans les oreilles ces 12 derniers mois. 

Quel est votre album préféré de 2021?

Michel Welter – «J’hésite entre ‘Blue Weekend’ des Anglais de Wolf Alice et ‘I Don’t Live Here Anymore’ de The War on Drugs, mais je vais opter pour ces derniers. J’ai précommandé cet album dans un format vinyle rouge au moment où il a été annoncé en juillet, et je ne l’ai toujours pas reçu (l’interview a été réalisée à la mi-décembre, ndlr). Leur musique est touchante, pleine d’émotion, tout en faisant la part belle à la guitare. C’est vraiment ma came. Tout ce que j’aime! Pour moi, leur leader, Adam Granduciel, a dû beaucoup écouter Bruce Springsteen…

L’an passé déjà, leur album live baptisé ‘Live Drugs’ avait été mon album de 2020. Ils réussissent donc le doublé dans mon palmarès personnel.

Quelle est votre révélation musicale de 2021?

«La Suisse Sophie Hunger. Ce n’est pas vraiment une jeune artiste, nous avons d’ailleurs déjà dû l’accueillir trois fois à l’Atelier. Je la connaissais, donc. Mais cet été, elle était à l’affiche d’un concert que nous organisions à Echternach avec la salle du Trifolion. C’était juste quelques jours après les terribles inondations qui ont touché le pays. Et la scène où elle devait se produire était sous l’eau.

C’était juste quelques jours après les terribles inondations qui ont touché le pays. La scène où elle devait se produire était sous l’eau…
Michel Welter

Michel Welterassocié-gérantl’Atelier

Du coup, avec le directeur du Trifolion, Maxime Bender, nous avons décidé de la faire jouer dans leur salle. C’était notre premier concert en salle depuis le début de la crise sanitaire. Et, dans une ambiance assez intimiste, ce fut fantastique! Son morceau ‘Finde Mich’ m’a filé la chair de poule. Je l’ai mis en boucle dans la voiture en rentrant chez moi ce soir-là. C’est vous dire… Et Spotify vient de me signifier en ce mois de décembre qu’il faisait partie du top 5 des chansons que j’ai le plus écoutées cette année…

Quel est votre artiste luxembourgeois de 2021?

«La petite Jana (Bahrich, ndlr), alias Francis of Delirium! Elle a un truc musicalement. Et elle atteint un niveau de professionnalisme très rare au Luxembourg. Avec elle, j’ai le sentiment qu’il y a un vrai alignement des planètes. L’artiste est bien, les chansons sont là, et, derrière, cela assure aussi. Elle a un agent américain qui est dans une très grande boîte et un manager qui est le même que celui du trio britannique Daughter. Cela ouvre forcément certaines portes…

Si on parvient à sortir un artiste comme elle tous les cinq ans, on pourra dire qu’on a bien bossé.

Quel concert auriez-vous aimé voir en 2021?

«Foals! Ils devaient venir chez nous, à Neumünster, l’été dernier…

Quel est l’artiste ou l’album que vous attendez en 2022?

«Le nouveau projet que Thom Yorke a lancé avec son collègue de Radiohead, Jonny Greenwood. Ils se sont baptisés ‘The Smile’. J’ai vraiment hâte d’entendre ça!»

L’associé-gérant de l’Atelier attend avec impatience le nouveau projet de Thom Yorke, associé à son acolyte de Radiohead, Jonny Greenwood.  (Photo: Shutterstock)

L’associé-gérant de l’Atelier attend avec impatience le nouveau projet de Thom Yorke, associé à son acolyte de Radiohead, Jonny Greenwood.  (Photo: Shutterstock)