«Les catastrophes climatiques s’accumulent et les experts sont bien conscients que ce n’est pas un malheur dû au hasard, mais au changement climatique», s’alarme la présidente de la fraction déi Gréng, Josée Lorsché, suite aux inondations historiques subies par le Luxembourg. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

«Les catastrophes climatiques s’accumulent et les experts sont bien conscients que ce n’est pas un malheur dû au hasard, mais au changement climatique», s’alarme la présidente de la fraction déi Gréng, Josée Lorsché, suite aux inondations historiques subies par le Luxembourg. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Le bilan parlementaire de déi Gréng était bien sûr sous le signe de la pandémie, mais aussi plus récemment sous celui des spectaculaires inondations dont a été victime le Luxembourg. La rentrée sera marquée par la concrétisation de nombreux projets environnementaux – climat, déchets, mobilité.

Cette année parlementaire a bien sûr été sous le signe du Covid. Le voyez-vous davantage comme un risque ou comme une opportunité pour l’environnement?

(présidente de la fraction). – «Les deux. C’est un risque pour la population entière, au niveau des infections et du mal-être, notamment au niveau psychique – beaucoup de gens souffrent de problèmes mentaux. Mais, d’un autre côté, nous avons la chance de voir ce qu’est la valeur de notre société, de notre vivre-ensemble: il faut protéger nos vies, notre société, notre environnement, et nous avons pris conscience que ce n’est pas une évidence.

Récemment, le Luxembourg a été frappé par des . Une conséquence directe de la crise climatique et environnementale selon vous?

«Les catastrophes climatiques s’accumulent et les experts sont bien conscients que ce n’est pas un malheur dû au hasard, mais au changement climatique. C’est une opinion qui circule dans le milieu des spécialistes.

Quelles sont les solutions pour y faire face?

«La renaturation est un outil nécessaire, mais il faut également un aménagement du territoire efficace qui permet à l’eau de circuler et qui évite qu’elle se concentre sur certains canaux: il est vraiment nécessaire de donner à l’eau la place qu’elle mérite. Des mesures de protection sont bien sûr indispensables. Puis, à long terme, le changement climatique est un défi qu’il faut affronter.

Cette année a marqué . Cela indique-t-il un changement de paradigme quant à la politique d’industrialisation du pays?

«Je trouve la politique économique actuelle très intelligente et responsable. Le ministre de l’Économie, (LSAP), a bien réagi. Il s’est déjà prononcé en faveur d’une industrialisation plus écologique, beaucoup plus intelligente que le projet dont il a hérité. Je ne pense d’ailleurs pas qu’il était en faveur de Fage, mais il a voulu terminer le dossier pour ne pas se créer d’autres problèmes.

La fiscalité, notamment avec les propositions du LSAP pour , a fait l’actualité ces derniers temps. . Comment vous positionnez-vous sur ce sujet?

«Puisque notre dette publique n’est pas à 30%, mais seulement à 25%, nous ne sommes pas dans une situation qui est très dangereuse au niveau budgétaire. Nous avons de la marge pour augmenter la dette jusqu’à 30% – c’est la limite que nous nous sommes fixée. À l’heure actuelle, nous n’avons pas besoin de réagir très vite.

Je pense plutôt à un impôt plus lourd sur le capital et sur les dividendes. Ainsi qu’au taux minimal d’imposition de 15% pour les entreprises au niveau international. Car beaucoup d’entreprises ne paient pas d’impôts, or il s’agit d’une piste très intéressante, également au niveau européen.

Le logement aussi est, sans surprise, au centre de l’attention. Quelles sont vos propositions?

«C’est à l’État de prendre ses responsabilités et d’investir dans du logement abordable. Les acteurs publics doivent être plus vifs, plus réactifs, plutôt que les propriétaires: on ne peut pas exproprier les propriétaires qui habitent dans une maison très chère, mais on peut investir dans la création de logements abordables qui ne feront plus l’objet de spéculation.

Quels seront les grands dossiers que le groupe déi Gréng aura à défendre d’ici la fin de la législature?

«Cela concernera tous les dossiers au niveau de l’environnement que nous avons déjà déposés: les , l’aménagement du territoire – qu’il faut affiner encore –, le – qui sera mis en place et affiné au niveau des communes. Aussi les dossiers concernant la culture: nous allons voter la loi sur le patrimoine culturel. Et également les investissements à réaliser pour faire avancer la mobilité douce et durable. Nous avons déjà voté les lois, mais il s’agit de réaliser les projets.»