Jean-Claude Schmit a rappelé lundi lors d’un point presse que si le taux de mortalité du coronavirus est de 2%, il est très faible chez les jeunes, et quasi inexistant chez les enfants. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Jean-Claude Schmit a rappelé lundi lors d’un point presse que si le taux de mortalité du coronavirus est de 2%, il est très faible chez les jeunes, et quasi inexistant chez les enfants. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

Alors que l’épidémie de coronavirus menace davantage l’Europe, le directeur de la Santé, Jean-Claude Schmit, s’est voulu rassurant lundi en fin de journée. En rappelant que le risque d’épidémie au Luxembourg était modéré et le pays bien préparé pour y faire face.

«Il ne faut pas paniquer. Il n’y a pas d’épidémie au Luxembourg, même si elle est proche. Et nous sommes bien préparés.»

Le directeur de la Santé au ministère de la Santé, , tentait lundi de réagir face à l’inquiétude grandissante concernant la propagation du coronavirus. L’épidémie , où désormais sept décès ont été enregistrés.

Si la mortalité est de 2%, deux fois plus que la grippe, cela n’est malgré tout «pas alarmant», selon Jean-Claude Schmit. «La mortalité est très faible chez les jeunes, et de presque zéro chez les enfants. Ce sont pour les personnes de plus de 70 ans que le taux monte à 15%.»

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé préconise une approche propre à chaque pays, en fonction des réalités locales, sans employer le terme de «pandémie»:

«Manifestez-vous!»

Le directeur de la Santé a rappelé les règles à suivre. «Si vous venez d’une région à risque et que vous êtes malade, manifestez-vous! Nous préférons tester trop que pas assez», prévient-il, même s’il n’y a «aucune raison de se faire tester si vous n’avez aucun symptôme».

Il faut se manifester, mais ne pas se rendre chez le médecin ou à l’hôpital, afin d’éviter de propager le virus, rappelle le directeur. Il faut rester chez soi et contacter rapidement l’Inspection sanitaire au 247 – 85.650 ou via le 112 en dehors des heures de bureau, qui vous orientera vers le service médical approprié.

«Le placement en quarantaine dépend de l’intensité du risque», explique-t-il. En cas de risque faible, une surveillance est nécessaire, sans quarantaine. Mais une personne malade qui vient d’une zone à risque sera quant à elle placée en quarantaine.

Jean-Claude Schmit assure comprendre l’angoisse des gens. C’est le cas pour de Bertrange, qui a invité les parents qui se sont rendus dans une zone à risque pendant les vacances à garder leurs enfants à la maison pendant 14 jours. «C’est leur décision. Mais si on se base sur des données médicales et scientifiques, ce n’est pas justifié», précise-t-il.

Aucune mesure concernant l’Italie

Aucune mesure spécifique n’a été décidée pour le moment à propos de l’Italie. Des contrôles aux frontières, notamment à l’aéroport, seraient inefficaces, puisque si les cas de fièvre ne sont, dans la très grande majorité des cas, pas dus au coronavirus, ceux qui l’ont effectivement risquent d’être dépourvus de symptômes, la période d’incubation allant jusqu’à 14 jours.

«L’Italie avait mis en place des contrôles aux frontières», constate Jean-Claude Schmit pour illustrer son propos.

Concernant la probabilité de détecter un premier cas de coronavirus au Luxembourg dans un avenir proche, Jean-Claude Schmit se veut rassurant: «Le risque est modéré, même si ce n’est pas exclu. Je ne suis pas inquiet. Et même si ça arrive, nous sommes bien préparés.»

2.618 morts

Selon les derniers chiffres de l'OMS, 2.618 personnes seraient décédées des suites du virus. 78.636 ont été infectées, dont 77.262 en Chine, où l’épidémie a commencé le 23 janvier.

Outre l’Italie, où la situation s’est accélérée en fin de semaine avec 229 cas et 7 morts, l’Iran (12 morts et 64 personnes infectées) et la Corée du Sud ont du mal à contenir l’épidémie, qui touche quatre nouveaux pays (Irak, Afghanistan, Koweït, Bahreïn).