Faute de vaccin, les regards se portent sur la présence d’anticorps. Pour l’OMS, il est encore impossible de tirer des conclusions sur une possible immunité. (Photo: Shutterstock)

Faute de vaccin, les regards se portent sur la présence d’anticorps. Pour l’OMS, il est encore impossible de tirer des conclusions sur une possible immunité. (Photo: Shutterstock)

Alors que le Luxembourg est prêt à tester jusqu’à un quart de sa population par semaine pour prévenir une deuxième vague d’infections, l’OMS invite à la prudence quant au «passeport d’immunité». Les premiers résultats ne sont pas tous si positifs.

«Il n’y a actuellement aucune preuve que les personnes qui ont guéri du Covid-19 et qui ont des anticorps sont protégées contre une deuxième infection», prévient l’Organisation mondiale de la santé dans une communication spécifique sur les «passeports d’immunité», alors, dit-elle, que des gouvernements envisagent un déconfinement sur la base de la production d’anticorps.

«La plupart des études montrent que les personnes qui se sont remises d’une infection ont des anticorps contre le virus. Cependant, certaines de ces personnes ont des niveaux très faibles d’anticorps neutralisants dans leur sang, suggérant que l’immunité cellulaire peut également être critique pour la récupération. Au 24 avril 2020, aucune étude n’avait évalué si la présence d’anticorps dirigés contre le SRAS-CoV-2 conférait une immunité à une infection ultérieure par ce virus chez l’homme», dit le texte.

. «Les tests de laboratoire qui détectent les anticorps anti-SRAS-CoV-2 chez l’homme, y compris les tests immunologiques rapides, doivent être validés davantage pour déterminer leur précision et leur fiabilité. Des tests immunologiques inexacts peuvent catégoriser faussement les personnes de deux manières. La première est qu’ils peuvent faussement étiqueter les personnes infectées comme négatives, et la seconde est que les personnes qui n’ont pas été infectées sont faussement étiquetées comme positives. Les deux erreurs ont de graves conséquences et affecteront les efforts de contrôle.»

Pour l’organisation internationale, il est aussi nécessaire de différencier les Covid-19 des six coronavirus humains connus. «Quatre de ces virus provoquent le rhume et circulent largement. Les deux autres sont les virus qui causent le syndrome respiratoire du Moyen-Orient et le syndrome respiratoire aigu sévère», rappelle-t-elle.

Jusqu’à 20.000 tests PCR par jour

Le gouvernement luxembourgeois a annoncé vendredi, à l’issue de la dernière de ses deux séances hebdomadaires, qu’il entamera un monitoring dès le début du déconfinement. «Le monitoring se fera par un testing PCR à large échelle. Cette stratégie est une stratégie d’‘atténuation proactive’ de la pandémie. L’objectif primordial est de faire face, de la meilleure manière possible, à l’émergence d’une seconde vague d’infections dans la suite des mesures de déconfinement.»

Selon un tweet du DP, le nombre de ces tests pourrait couvrir un quart de la population résidente en une semaine, à raison de 20.000 au maximum par jour.