La BEI invite notamment à mobiliser davantage les fonds de pension, les assureurs et les investisseurs institutionnels.  (Photo: Shutterstock)

La BEI invite notamment à mobiliser davantage les fonds de pension, les assureurs et les investisseurs institutionnels.  (Photo: Shutterstock)

Selon un rapport de la Banque européenne d’investissement, il manque 10 milliards d’euros à l’Union européenne pour jouer dans la cour des grands, les États-Unis et la Chine, dans les domaines-clés du futur, l’intelligence artificielle et la blockchain.

«La réelle valeur ajoutée de l’intelligence artificielle et de la blockchain est encore devant nous, dans l’industrie, dans le business ou dans les applications publiques. C’est là où l’Europe doit faire l’effort et même devenir un leader», a commenté la vice-présidente de la Banque européenne d’investissement en charge des investissements dans l’innovation, Teresa Czerwinska. «En même temps, nous devons nous assurer que le développement de ces technologies soit centré et respecte nos valeurs. Pour y parvenir, notre étude montre que nous devons investir plus vite et plus fortement, spécialement dans les start-up au dernier stade de développement.»

Le rapport montre que le plus grand nombre de PME dans ces deux domaines se trouve aux États-Unis (2.995), suivis par la Chine (1.418), tandis que l’Union européenne est en retard avec 1.232 PME, dont 495 au Royaume-Uni. Des chiffres qui sont nettement moins alarmistes que celui des investissements: des 25 milliards d’euros investis chaque année, la Chine et les États-Unis comptent pour 80%, contre 7% seulement pour l’Union européenne à 1,75 milliard d’euros.

Soit un manque de 10 milliards d’euros d’investissement par an. Car l’Europe a du potentiel, dit encore cette étude, puisqu’elle compte 43.064 chercheurs, soit autant que les deux autres blocs, 28.536 aux États-Unis et 18.232 en Chine. , que cela passe par l’investissement accru des fonds de pension, des assureurs ou des investisseurs institutionnels au travers de mécanismes plus intégrés, de moyens financiers supplémentaires ou de fourniture de services de conseils aux États membres.

Selon les études citées dans ce rapport, l’apport du développement de l’intelligence artificielle pour l’Europe se monterait à 14% de PIB en 2030, soit 13.300 milliards d’euros. Celui pour la blockchain n’est pas défini, mais renvoie vers un rapport du Forum économique mondial. Dans les deux cas, les chiffres datent de 2018 pour deux sujets qui évoluent fortement depuis.