Le géant du numérique déchaîne les passions, entre l’espoir de retombées économiques et les interrogations sur l’impact environnemental d’un data center de grande envergure. (Photo : Shutterstock)

Le géant du numérique déchaîne les passions, entre l’espoir de retombées économiques et les interrogations sur l’impact environnemental d’un data center de grande envergure. (Photo : Shutterstock)

Le bourgmestre de Bissen, Jos Schummer, s’agace de la polémique récurrente concernant le terrain qui pourrait être vendu à Google pour installer son data center.

Le data center de Google ne cesse de faire couler de l’encre .

Le Mouvement écologique avait déjà émis en février dernier qui accueillerait l’infrastructure du géant américain. Le Mouvement écologique mettait en exergue l’évaluation insuffisante de l’impact sur l’environnement et l’incertitude concernant l’alimentation en eau nécessaire pour refroidir le data center. Et de souligner que le besoin a priori important en électricité – même à un prix compétitif – ne correspond pas à la vision d’un Luxembourg misant sur des secteurs d’activité durables.

Le Meco est revenu à la charge ce mardi en publiant un nouveau communiqué focalisé cette fois sur les besoins en eau qui n’ont toujours pas été documentés, et ce alors que le conseil communal de Bissen doit se prononcer le 20 juin prochain sur le reclassement du terrain promis à Google, suite logique d’une .

Le maître d’ouvrage nous dira quelles conditions il faut remplir pour que le terrain convienne.

Jos Schummerbourgmestre de Bissen

«Approuver le reclassement sans connaître les conséquences réelles de cette décision relèverait de la négligence», avertit le Meco, qui s’alarme de ce que la consommation d’eau par Google pourrait représenter 10% des besoins en eau du Luxembourg tout entier. Un problème encore plus crucial durant les mois d’été.

«Nous allons reclasser un terrain agricole en zone spéciale», confirme Jos Schummer, bourgmestre de Bissen, contacté par Paperjam.lu, tout en précisant que «le reclassement ne dépend pas du client, qui pourrait être Google mais aussi Luxconnect, Post ou Amazon». Le reclassement s’inscrit en effet dans le plan d’aménagement général (PAG) et pas dans un plan d’aménagement particulier (PAP) qui intervient ultérieurement.

«Nous avons réalisé des études environnementales, notamment sur les oiseaux, et prévu des mesures de compensation mais sans encore définir ce qui va se passer sur cette zone, il est beaucoup trop tôt pour parler du PAP», souligne M. Schummer.

C’est dans une deuxième phase, une fois le reclassement acté, que la commune s’attellera aux conditions plus précises. «Le maître d’ouvrage nous dira quelles conditions il faut remplir pour que le terrain convienne», explique M. Schummer. «Beaucoup d’études devront être faites» en temps et en heure. Et le bourgmestre CSV le promet, à ce moment-là, les «craintes» exprimées à gauche et à droite seront prises en compte.

«L’élaboration du PAP prendra beaucoup de temps et ne devrait pas s’achever avant l’année prochaine», conclut-il.