«C’est un pas décisif vers une gouvernance plus transparente et une création de valeur partagée, essentielle pour bâtir un avenir résilient et équitable», explique la présidente de l’IGSF, Véronique de La Bachelerie. (Photo: Sebastien Goossens/SG9)

«C’est un pas décisif vers une gouvernance plus transparente et une création de valeur partagée, essentielle pour bâtir un avenir résilient et équitable», explique la présidente de l’IGSF, Véronique de La Bachelerie. (Photo: Sebastien Goossens/SG9)

Sans attendre que la Commission européenne ne dévoile enfin son omnibus et ce qu’il adviendra des différentes législations autour de la durabilité ou de la gouvernance et, en présence de labels divers et variés, l’International Group for Sustainable Finance, ONG luxembourgeoise, met sur le marché une norme de certification ESG1000.

Comment éviter de comparer des pommes avec des poires? En tentant de réunir le marché autour d’une norme unique de certification. C’est ce que l’International Group for Sustainable Finance a l’intention de faire avec la mise sur le marché, ce mercredi, d’une norme de certification ESG, baptisée ESG1000.

«Dans un contexte réglementaire en pleine mutation, marqué par des transformations structurelles et conjoncturelles profondes, les acteurs économiques ont orienté et engagé la transition de leurs modèles d’affaires. En effet, les enjeux environnementaux inhérents ont accéléré la prise de conscience générale des responsabilités qui incombent aux entreprises et organisations de tous types. Face à ce constat, ESG 1000® s’appuie sur le principe de positionner l’entité dans une vision globale, en tenant compte de ses objectifs en termes de gouvernance extra-financière. L’enjeu est d’impliquer pleinement l’entreprise dans une démarche intégrée, garantissant ainsi un engagement réel et effectif, plutôt que de l’inscrire dans des politiques diffuses ou limitées», dit l’ONG luxembourgeoise dans un communiqué. 

«Au regard d’un écosystème international particulièrement hétérogène sur le plan réglementaire, la norme ESG1000 définit et réunit en son sein un périmètre et des critères spécifiques d’évaluation, selon une approche standardisée et universelle, qui intègrent les normatifs les plus reconnus au niveau mondial en matière de gouvernance extra-financière, dont les GRI Standards, les normes ESRS (directive européenne CSRD), l’ISO 26000, l’ISO 14000, les principes du Global Compact, les principes directeurs des Nations unies.   L’objectif est de permettre aux entreprises et organisations de se prémunir sur le plan extra-financier des risques prévisibles de leurs activités, de s’aligner avec les contraintes réglementaires et de faire valoir à l’ensemble de leur parties prenantes la fiabilité de leur système de management extra-financier.»

«La norme ESG1000 incarne un engagement profond envers une gestion responsable et durable. Dans un contexte où les attentes des parties prenantes évoluent de manière significative, ESG1000 fournit un cadre solide pour aligner la performance économique avec des pratiques éthiques et environnementales. C’est un pas décisif vers une gouvernance plus transparente et une création de valeur partagée, essentielle pour bâtir un avenir résilient et équitable», explique la présidente de l’IGSF, Véronique de La Bachelerie, qui a été au Luxembourg CEO de Société Générale, membre du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg ou encore impliquée dans la création de la Lhoft.

Cette norme est développée et portée par un comité interne dédié à la gouvernance extra-financière des entreprises, présidé par Christian Levesque et secondé par Alexandre Rambaud, et est composé de compétences et d’experts internationaux en matière de gouvernance extra-financière (pratiques sociales, éthiques et environnementales). Elle permettra d’évaluer des entreprises et des organisations selon 12 thématiques centrales qui vont de la gouvernance à la performance globale en passant par l’environnement, le capital humain ou la maîtrise des risques. Et s’inscrit dans la durée avec deux évaluations annuelles de suivi et une évaluation de maintien la troisième année.