L’Inspection générale de la police (IGP) a recommandé, au mois d’octobre, que le policier lié à une rixe, lors de la Fête nationale, au mois de juin, soit suspendu de ses fonctions, au moins jusqu’au terme de la procédure judiciaire.
Pour rappel, une bagarre avait éclaté dans la nuit du 22 au 23 juin, vers 2h30, rue du Rost, tout près du palais grand-ducal. Des faits rappelés succinctement par le Parquet, dans un communiqué en date du 21 octobre: «Une altercation a eu lieu entre des passants et la police grand-ducale dans les rues autour du palais grand-ducal.» Lors de cette altercation entre les forces de l’ordre et des fauteurs de troubles, «une personne a été gravement blessée au visage par un agent de police».
Identifié à la suite d’une enquête, selon le Parquet, le policier a été «présenté au juge d’instruction compétent, qui l’a inculpé pour coups et blessures volontaires et l’a placé sous contrôle judiciaire». Ce policier aurait frappé un homme au visage avec une matraque, le blessant gravement.
Le Luxemburger Wort a rapporté, lundi, que l’IGP avait recommandé la suspension du policier en cause. Une information par Monique Stirn, inspectrice générale de la police et directrice de l’IGP. Le policier accusé de lésions corporelles volontaires a bel et bien été suspendu de ses fonctions en attendant les conclusions de l’enquête.
Mme Stirn a étayé ses propos en citant une loi de 2018 qui stipule qu’un agent de police faisant l’objet d’une enquête ou d’une procédure disciplinaire peut être suspendu pour une durée maximale de six mois – avec une prolongation possible de six mois –, ou jusqu’à la fin de l’enquête. L’inspectrice générale a déclaré avoir communiqué cette recommandation, le 19 octobre, au ministre de la Sécurité intérieure, (déi Gréng).
Six personnes visées par une plainte
Conformément à la procédure, Henri Kox a informé l’agent de la décision en attente, lui donnant huit jours pour répondre aux allégations. Une lettre informant le policier de la décision finale prise à son égard lui a été envoyée lundi 8 novembre, a déclaré le ministère de la Sécurité intérieure à Delano. Toutefois, le porte-parole n’a pas voulu communiquer sur le contenu de cette décision, précisant que le policier concerné devait en être informé en premier lieu.
L’IGP avait lancé un appel à témoins et à matériel vidéo ou photographique, en juillet, dans le cadre de son enquête. Plusieurs vidéos avaient été diffusées sur les médias sociaux et fait l’objet de débats animés dans les parties réservées aux commentaires.
Le Wort a également rapporté que la police avait porté plainte contre six personnes pour des menaces contre ses personnels.