Selon l’économiste Thomas Valici, de la Fondation Idea, un indice dédié aux pépites du numérique ne présenterait que des avantages.  (Photo: Fondation Idea)

Selon l’économiste Thomas Valici, de la Fondation Idea, un indice dédié aux pépites du numérique ne présenterait que des avantages.  (Photo: Fondation Idea)

Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État français en charge du Numérique, a annoncé la création prochaine du Next 40, un indice technologique regroupant les 40 start-up du pays avec le plus haut potentiel. La Fondation Idea plaide pour un LuxXTech20 au Luxembourg. 

C’est dans le cadre du CES de Las Vegas que Mounir Mahjoubi, secrétaire dÉtat français en charge du Numérique, a annoncé la création du Next 40. Cette liste, déterminée par un jury indépendant, comprendra les 40 start-up au plus haut potentiel. L’ambition étant de leur donner une visibilité mondiale et daider à leur développement.

Pour les pépites luxembourgeoises du numérique

Le concept séduit la Fondation Idea. «Inspirons-nous du nouveau projet de la place financière parisienne afin de formuler une proposition audacieuse pour la ‘start-up nation’ luxembourgeoise!», fait ainsi valoir Thomas Valici, économiste au sein d’Idea.

«Baptisé ‘LuxXTech Index’, ce nouvel indice boursier valoriserait dans un premier temps cinq à dix start-up luxembourgeoises à fort potentiel de croissance. Différent de son frère aîné, le LuxX Index, tourné vers les secteurs de ‘l’économie traditionnelle’ avec une concentration de 80% dans la sidérurgie, la finance, les médias et l’agro-industrie, le LuxXTech Index serait exclusivement réservé aux pépites du numérique. Si le succès est au rendez-vous, d’autres déclinaisons du LuxXTech seraient envisageables: le LuxXTech20 pour 20 entreprises, le LuxXTech50 pour 50...» 

Cela pourrait être une véritable aubaine pour la place financière luxembourgeoise.

Thomas ValiciéconomisteFondation Idea

Thomas Valici estime encore qu’«en phase avec la transition amorcée en 2015 par la stratégie Rifkin, le LuxXTech Index pourrait être une véritable aubaine pour la place financière luxembourgeoise, dont les retombées médiatiques ne seraient pas le moindre des mérites. Rediriger une partie des fonds sous gestion au Luxembourg vers un tel projet pourrait être une combinaison gagnante pour les financiers et les entrepreneurs du Grand-Duché.»

En outre, cet indice serait susceptible d’accroître les activités de la Bourse de Luxembourg comme celles d’autres acteurs financiers et juridiques. «Son développement bénéficierait également aux recettes fiscales de l’État», poursuit l’économiste.

«Grâce au partenariat signé entre la Bourse de Luxembourg et l’Euronext, le LuxXTech Index serait facilement accessible et disponible sur les principales places boursières européennes, ce qui permettrait de promouvoir le label ‘made in Luxembourg’.»

Mener une étude de faisabilité

Une étude de faisabilité devrait toutefois voir le jour en vue de quantifier le nombre de start-up luxembourgeoises du numérique à fort potentiel économique «qui seraient éligibles et intéressées par une introduction en bourse. Car, rappelons-le, une telle introduction doit être prise indépendamment d’un effet de mode et doit être un moyen de récompenser une ‘jeune pousse prometteuse et de capter l’épargne afin de l’investir dans des appareils productifs à haute valeur ajoutée», souligne encore Thomas Valici.

Qui cite le président de la Bourse,  : ''. «La mise en place d’un nouvel indice technologique en est véritablement un. Futur cadet du LuxX Index ou mort-né? Nous le saurons prochainement», note Thomas Valici.

Pour rappel, la Fondation Idea a pour ambition de mener des réflexions en faveur du développement durable au Luxembourg et de l'intérêt économique du pays. «Ce que nous souhaitons ici, c'est faire une proposition et la porter dans le débat public afin qu'elle soit discutée, critiquée et amendée», souligne Thomas Valici. Pas question donc d'assumer la gérance de ce possible futur index. «Il reviendrait à la Bourse de Luxembourg et aux pouvoirs publics de réaliser leurs propres études afin de sélectionner les jeunes pousses les plus prometteuses et les plus pertinentes. Mais la Fondation reste évidemment à leur disposition pour mener des études de réflexion.»