1.462 participants luxembourgeois ont été testés pour le bien de l’étude du LIH.  (Photo: Shutterstock)

1.462 participants luxembourgeois ont été testés pour le bien de l’étude du LIH.  (Photo: Shutterstock)

Les allergies augmenteraient à grande vitesse au sein de la population. Une situation inquiétante, à la fois pour la santé des habitants du Luxembourg mais aussi pour les finances publiques, qu’a dévoilé dans une étude le Luxembourg Institute of Health. 

Le constat du Luxembourg Institute of Health (LIH) est alarmant: «La moitié de la population luxembourgeoise pourrait être concernée par des allergies d’ici 2050.» En plus d’être un enjeu sanitaire majeur, les chercheurs mettent en garde contre le gouffre financier que constitue une telle perspective. Les allergies représenteraient «des coûts évitables estimés à plus de 60 millions d’euros par an». 

Grâce à l’analyse des échantillons de sang de «1.462 participants adultes», l’étude a permis de mettre «en corrélation les profils d’anticorps détectés (…) avec les données relatives à la santé et au mode de vie». Il s’agit là des anticorps dits IgE, dont le dysfonctionnement est responsable des réactions allergiques. Ainsi, tandis que «42% [des participants] ont déclaré souffrir d’une allergie diagnostiquée», «44% d’entre eux ont été testés positifs aux anticorps», selon les résultats des docteurs Maria Ruiz Castell et Guy Fagherazzi, en charge du projet. 

Pour les experts, «les résultats sont choquants» et indiquent «une sensibilisation allergique» de la population. La doctorante Rebecca Czolk, l’une des allergologues ayant participé à la recherche, explique que «l’étude met en évidence les propriétés épidémiques des allergies, qui représentent également un poids socio-économique important pour l’avenir des sociétés modernes». Autrement dit, cela concerne le «monde entier».

Les conclusions de l’étude menée par le LIH sont «un signal d’alarme» selon le membre du projet et directeur du Departement of infection and immunity, Pr Markus Ollert. Il se veut toutefois rassurant en précisant que les résultats de la recherche «offrent également une lueur d’espoir pour un avenir avec une meilleure qualité pour tous» si des stratégies de prévention sont mises en place.