En présence du ministre des Finances, Pierre Gramegna, Maria Mateo Iborra (Ibisa) a séduit le jury avec son projet, à un tel point qu’un prix Coup de cœur a été créé au tout dernier moment. Un accélérateur de succès pour la jeune femme. (Photo: Matic Zorman / Archives Paperjam)

En présence du ministre des Finances, Pierre Gramegna, Maria Mateo Iborra (Ibisa) a séduit le jury avec son projet, à un tel point qu’un prix Coup de cœur a été créé au tout dernier moment. Un accélérateur de succès pour la jeune femme. (Photo: Matic Zorman / Archives Paperjam)

Moins d’un an après le coup de cœur du jury aux Fintech Awards sur la plage de KPMG au Kirchberg, Maria Mateo Iborra va s’envoler pour San Francisco pour un mois décisif pour Ibisa, la start-up luxembourgeoise qui veut assurer les 500 millions de paysans les plus pauvres de la planète.

Maria Mateo Iborra a le nez dans le guidon et la tête dans les étoiles. La jeune Espagnole va s’envoler pour San Francisco pour participer à la deuxième partie du programme d’accélération de Consensys, pour lequel elle est parvenue à qualifier sa start-up .

À l’issue de ces 10 semaines financées par cette société fondée par un des créateurs d’Ethereum, un protocole informatique de création de contrats intelligents, l’entrepreneuse luxembourgeoise pitchera devant un parterre de venture capitalists américains.

Et c’est important. Ibisa a commencé par fonctionner avec son love money, cet argent que tout entrepreneur réunit autour de ses proches, familles et amis. Puis, elle a enregistré l’arrivée dans le capital de son premier partenaire privé et de Consensys pour un demi-million d’euros en janvier dernier.

Premiers clients payants en Inde

«ça ne va pas aussi vite que ce que nous voudrions», explique-t-elle par téléphone, à quelques heures de son départ. «Nous sommes six, et nous aurions besoin d’être plus nombreux. Mais les Fintech Awards nous ont offert de la crédibilité et de la visibilité dont nous avons vraiment beaucoup profité. Il y a beaucoup de challenges à relever!»

Ibisa, solution d’assurances pour fermiers de pays en développement qui mixe de l’imagerie satellitaire avec une blockchain, a déjà déployé un pilote en Inde. «Depuis mars, nous avons nos premiers clients qui paient 16 euros par an pour être assurés», explique-t-elle.

«Nous avons aussi signé un contrat , et là, nous devrons avoir un pilote à déployer avant août. Nos discussions se poursuivent avec l’Agence spatiale luxembourgeoise et avec l’Agence spatiale européenne, qui nous apporteront autant de financements que nous en avons eu dès que nous aurons un MVP (produit minimum viable).»

C’est ce MVP que la jeune femme va boucler à San Francisco au cours de la deuxième partie du programme de Consensys, après la première partie à Berlin, début avril. 

Et quand elle reviendra survitaminée des États-Unis, elle devrait annoncer un partenariat stratégique avec une autre start-up luxembourgeoise, elle aussi spécialisée dans la blockchain, pour accélérer la mise en production.