Un retour au bureau difficile
Si le télétravail est devenu un mode de fonctionnement largement répandu durant la pandémie, cette tendance semble désormais inversée. La récente annonce d’Amazon concernant le retour intégral au bureau d’ici 2025, en est un exemple flagrant. Au Luxembourg, dès 2023, 55% des entreprises avaient déjà réduit la fréquence du télétravail, afin de favoriser une meilleure collaboration, renforcer la culture d’entreprise et stimuler l’innovation.
Cependant, ce retour au bureau ne correspond pas toujours aux attentes des employés, qui réclament de plus en plus de flexibilité dans leur organisation de travail. Les nouvelles générations, en particulier, accordent une grande importance à l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
L’IA, moteur d’autonomie et de flexibilité pour les employés
Si la présence au bureau tend à redevenir la norme, l’IA jouera un rôle crucial dans la manière dont le travail est structuré. En automatisant les tâches répétitives, en évitant les erreurs humaines, et en optimisant les flux de travail, l’IA libère un temps précieux. Ces gains de productivité ouvrent la voie à une nouvelle approche: si la présence au bureau est obligatoire, pourquoi ne pas réduire le temps sur place.
Source: BCG Stury: AI at Work 2024: Friend and Foe Selon une étude du Boston Consulting Group (BCG), l’utilisation de l’IA dans les entreprises peut améliorer l’efficacité de 30%. Ce temps libéré peut alors être réinvesti de deux manières: soit pour accroître davantage la productivité, soit pour offrir aux employés cette flexibilité tant recherchée, permettant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Cas concret: Gesper AI, l’assistant personnel des employés
Un exemple concret de cette évolution se trouve chez Microtis, un acteur majeur dans les logiciels RH au Luxembourg. En collaboration avec Aura HR, spécialisé dans l’IA appliquée aux ressources humaines, Microtis a développé Gesper AI, un chatbot RH conçu pour soulager les équipes des demandes récurrentes des employés tout en offrant plus d’autonomie à ces derniers.
«Si un collaborateur RH consacre 30 à 40% de son temps à des tâches répétitives, et que le chatbot en automatise 60 à 80%, cela libère 20-30% de leur temps, soit 35 à 52 h par mois par collaborateur RH.»
Grâce à cet outil, les professionnels RH peuvent se concentrer sur des missions plus stratégiques, tandis que les employés reçoivent instantanément les réponses à leurs requêtes concernant leur situation personnelle, sur l’entreprise et la législation luxembourgeoise.
L’IA, catalyseur de la semaine de 4 jours?
Alors que le télétravail recule, la semaine de 4 jours, soutenue par l’IA, se dessine comme une alternative réaliste et attractive. Les capacités de cette technologie à réduire les tâches non productives permettent de libérer une journée entière sans perte d’efficacité. Chaque entreprise peut décider comment utiliser ce temps économisé, que ce soit pour renforcer les performances ou offrir davantage de flexibilité à ses employés.
Conclusion
Dans le contexte de la guerre des talents, cette flexibilité supplémentaire pourrait bien être un avantage concurrentiel décisif pour attirer et retenir les meilleurs profils. Alors que les attentes des employés évoluent, l’IA se positionne comme un outil essentiel pour réconcilier les objectifs de performance des entreprises avec les besoins d’autonomie et de flexibilité de leurs salariés.
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