Après la place financière pour (CSV) en 2024, le mieux-vivre ensemble pour (DP) en 2023, la sécurité existentielle pour (LSAP) en 2022, la sortie de crise pour (déi Gréng) en 2021 ou encore le PIB du bien-être pour (LSAP) en 2020, le thème choisi par la rapportrice du budget 2025 (DP) est l’intelligence artificielle.
«Le fait de choisir un thème au rapport sur le projet de budget permet de mettre en avant certains défis pour le pays et je me suis toujours intéressée aux nouvelles technologies personnellement. L’IA est un sujet qu’on devrait plus prendre au sérieux. C’est une vraie opportunité et on perd beaucoup en vitesse par rapport aux États-Unis. Il y a des niches à occuper, l’évolution de l’IA est tellement rapide avec l’OpenAI qui a vu le jour, que les gens utilisent. Il faut voir comment l’IA peut être au service des gens, des personnes âgées par exemple, ou de l’école», explique Corinne Cahen.
Des dépenses qui progressent moins vite que les recettes
Le budget sera officiellement déposé par le ministre des Finances, (CSV), ce mercredi 9 octobre à la Chambre des députés. «Donc je ne l’ai pas encore vu», confiait ce mardi la rapportrice et ex-ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande Région (2013-2023). «Mais j’ai déjà commencé à travailler sur mon thème depuis le 2 septembre. J’ai réalisé à ce jour une cinquantaine d’entrevues au Luxembourg et ailleurs, avec des start-up, la Chambre de commerce, le patronat, des syndicats, des ministères, des administrations. Comme j’avais le loisir de choisir un sujet, je voulais vraiment faire tout le tour de ce sujet avant le dépôt du budget», poursuit Corinne Cahen.
Et quel est le lien entre le budget et l’IA? «Elle est transversale à tout le budget, à tous les ministères. Tous traitent du sujet, directement ou indirectement. Mon rôle en tant que rapportrice est de faire des recommandations au gouvernement. Une qui ira de soi, c’est qu’il faudra bien plus encore se concerter et mettre nos efforts en commun pour attaquer cet avenir qui est déjà là», répond la députée.
Un agenda chargé jusqu’à la fin de l’année
En amont du dépôt du projet de loi, Gilles Roth a fait le point ce mardi en commission des finances et de l’exécution budgétaire sur la situation financière de l’État au 30 septembre. «Les tendances des derniers mois se confirment. Le pays renoue avec la croissance. La politique de relance du gouvernement commence à se faire ressentir», s’est-il ainsi félicité. Avec des dépenses de l’Administration centrale qui progressent moins rapidement que les recettes (+7,4% contre +14,1%), l’effet ciseaux est désormais positif au cours des trois premiers trimestres de cette année.
Et après le dépôt du budget, la rapportrice Corinne Cahen va participer à la présentation du budget dans toutes les commissions parlementaires. «Je vais rencontrer toutes les parties prenantes, ceux qui vont rendre les avis sur le budget comme la Chambre de commerce, la Chambre des métiers, les syndicats. Mais également, soit dans la commission des finances, soit en dehors, toutes les administrations, des contributions directes, de l’enregistrement, les douanes, etc., qui contribuent au budget.»
Un agenda qui sera donc chargé jusqu’à la fin de l’année, pour celle qui est également à la tête des Chaussures Léon (qui a ouvert ). «Mais j’adore les challenges comme celui-là. Et puis, cela ne fait même pas un an que je suis députée et j’ai toujours rêvé de l’être. Pour moi, l’exercice d’être rapporteur du budget est vraiment un grand honneur et une grande joie, je trouve cela vraiment très intéressant.»