Un nouveau chapitre au Dieselgate? Le Parquet de Francfort annonce avoir ordonné sept perquisitions chez le constructeur sud-coréen Hyundai et sa filiale Kia en Allemagne, et une au Luxembourg. Il parle de «locaux commerciaux».
En cause, 210.000 véhicules présumés avoir été mis en vente avec un moteur diesel truqué. Ils auraient été équipés de dispositifs non autorisés permettant de neutraliser, artificiellement, certaines émissions de CO2.
Sept ans après Volkswagen
Les constructeurs sont poursuivis pour «suspicion de fraude et de pollution de l’air, ainsi que de complicité de ces délits». 140 enquêteurs de la police de Hesse, du Parquet de Francfort-sur-le-Main et des autorités d’enquête luxembourgeoises étaient ainsi à la recherche de preuves (données de communication, logiciels, documents de planification) lors d’opérations coordonnées par la plateforme européenne Eurojust. Le logiciel de triche viendrait de l’équipementier Delphi, lui aussi poursuivi.
Des modèles Hyundai et Kia équipés de moteurs diesel 1,1 L, 1,4 L, 1,6 L, 1,7 L, 2 et 2,2 L sont concernés.
Kim Joon-sung, analyste chez Meritz Securities à Séoul (Corée du Sud), que l’enquête chez Hyundai et Kia pourrait être élargie et mener à des sanctions. Précisant qu’aucun problème n’avait été trouvé, lors d’une enquête au milieu des années 2010, quant à de potentiels trucages des émissions sur les modèles des deux constructeurs vendus en Europe.
Un scandale à plus petite échelle que celui qui a touché en 2015. Le constructeur avait avoué avoir truqué 11 millions de véhicules diesel de la même manière. Si des procès sont toujours en cours contre d’anciens responsables du groupe, le scandale s’est depuis étendu à d’autres, comme le constructeur italo-américain Fiat Chrysler. Récemment, des perquisitions ont aussi visé le japonais Suzuki, le français Stellantis et l’italien Marelli.