L’action, menée sous la direction et le contrôle du seul juge d’instruction luxembourgeois, a conduit à l’arrestation de huit personnes indique le communiqué du Parquet. (Photo: Shutterstock)

L’action, menée sous la direction et le contrôle du seul juge d’instruction luxembourgeois, a conduit à l’arrestation de huit personnes indique le communiqué du Parquet. (Photo: Shutterstock)

L’instruction judiciaire ouverte à la suite des détournements frauduleux au préjudice de la Fondation Caritas est entrée dans une nouvelle phase avec l’arrestation de huit personnes, a annoncé le Parquet par voie de communiqué ce vendredi 24 janvier. 

L’instruction judiciaire ouverte à la suite des détournements frauduleux au préjudice de la Fondation Caritas est entrée dans une nouvelle phase avec l’action concertée, menée dans trois États européens par les services de police bulgares, français et britanniques, épaulés par huit enquêteurs luxembourgeois de la Section Fame (Formation, appui et méthodologie écofin) et deux membres enquêteurs de la cellule FAST (Fugitive Active Search Team – service de recherche de fugitifs), tous du service de police judiciaire.

Cette action, menée sous la direction et le contrôle du seul juge d’instruction luxembourgeois, a conduit à l’arrestation de huit personnes recherchées et signalées par mandats d’arrêt européens requis par le procureur d’État à Luxembourg en raison des indices de culpabilité pesant sur elles dans le cadre du blanchiment des sommes d’argent détournées. Des perquisitions aux domiciles de ces personnes ont été effectuées en même temps, indique le communiqué.

Une coopération internationale «exemplaire»

 «Ces avancées de l’instruction n’ont été possibles qu’à l’aide des efforts constants et minutieux de tous les acteurs nationaux et des canaux de collaboration internationaux infaillibles tels qu’Europol, Interpol et Eurojust», souligne le Parquet. 

Ainsi, à ce stade, «une centaine de messages ont été échangés via la plateforme Siena (secure-information-exchange-network-application), une trentaine de décisions d’enquête européenne et de commissions rogatoires internationales ont été décernées à l’adresse des autorités étrangères de treize États, 27 ordonnances de perquisition et de saisie ont été émises et 54 ordonnances de saisie de fonds bloqués au Luxembourg et à l’étranger ont été rendues. Une multitude de réunions ont été organisées à tous les niveaux entre autorités compétentes et enquêteurs», dit le communiqué.

Les autorités luxembourgeoises restent dans l’attente de la remise des personnes arrêtées par les autorités françaises et bulgares et du sort des saisies d’avoirs pratiquées à l’étranger. Pour l’instant, il n’est pas possible de déterminer l’importance des sommes qui pourront être récupérées en définitive. Pour rappel,

Ces dernières en profitent pour remercier leurs homologues étrangers, pour leurs efforts et leur assistance en vue d’une préparation optimale des récents devoirs et pour leur collaboration qui a contribué à la réussite de cette action concertée. «L’opération permet en effet de rassembler des éléments et indices supplémentaires à la manifestation de la vérité et de progresser dans une enquête volumineuse de grande envergure. Les investigations, toujours conduites en étroite collaboration avec la Cellule de renseignement financier luxembourgeoise (CRF), ne font que débuter et suivent leur cours.»

«Il est bien entendu que les personnes arrêtées bénéficient de la présomption d’innocence», rappelle le Parquet.