Carlo Thelen, Alain Rix, Lex Delles et François Koepp ont présenté le label «Safe to serve» à la presse. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Carlo Thelen, Alain Rix, Lex Delles et François Koepp ont présenté le label «Safe to serve» à la presse. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

L’Horesca accompagne la réouverture des restaurants d’une campagne de communication pour insuffler un esprit de confiance quant à la sécurité sanitaire. Une charte a été imaginée autour du slogan «Safe to serve» pour prouver la bonne volonté des restaurateurs qui la signent. Son adhésion reste facultative.

Rassurer les clients pour qu’ils reviennent au restaurant. Une stratégie qu’adopte l’Horesca à l’heure de la  des terrasses ce mercredi et celle des salles vendredi.

La fédération des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du Luxembourg a ainsi lancé ce mercredi sa campagne «Safe to serve», soutenue par la Direction générale du tourisme et la Direction générale des classes moyennes du ministère de l’Économie, ainsi que la Chambre de commerce.

180 signatures

Mercredi 27 mai, au retour des terrasses, le président de l’Horesca Alain Rix, son secrétaire général , le ministre du Tourisme et des Classes moyennes  (DP) et , CEO de la Chambre de commerce, se sont réunis devant le Bistro Beim Renert place Guillaume II pour présenter l’esprit de la charte à laquelle adhèrent les commerçants qui arborent le logo de la campagne.

180 restaurateurs l’ont signée en l’espace de deux jours, sur plus de 2.000 entreprises dans les services de restauration et débits de boisson dans le pays . Ces derniers s’engagent à «respecter les recommandations de l’Horesca. Ils garantissent ainsi une reprise des activités dans les meilleures conditions possible.

Par exemple, se laver les mains régulièrement, respecter les gestes barrières, nettoyer systématiquement les surfaces, afficher toutes les informations utiles aux clients, cadencer l’arrivée des employés pour qu’ils se changent individuellement dans le vestiaire… L’Horesca suggère aussi d’assurer des flux distincts entre entrée et sortie ou encore de prévoir des menus jetables, lavables ou même une carte digitale. Elle définit les 10 points de contact les plus fréquents: poignées, comptoir, surfaces de travail, couverts, objets, machine à café, tissus, installations sanitaires et zone de paiement.

«En adhérant à cette charte, les professionnels montrent leur volonté de garantir une sécurité sanitaire élevée à leurs clients afin de les rassurer lors de leur passage au restaurant ou au café. Chaque établissement du pays a reçu le guide en question il y a quelques jours», indique l’Horesca. Ils s’engagent à respecter quatre «critères incontournables»:

- l’enregistrement de l’établissement auprès du Commissariat du gouvernement à la qualité, à la fraude et à la sécurité alimentaire;

- le respect des bonnes pratiques d’hygiène et des principes du HACCP (analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise);

- le respect des consignes «Covid-19» du gouvernement;

- la mise en place de toutes les démarches nécessaires garantissant au maximum la sécurité des clients, des hôtes et des employés (distanciation sociale, port du masque…).

Pas de contrôles supplémentaires

Une fois la signature de la charte (gratuite) effectuée, l’Horesca fournit aux restaurateurs un kit qui contient une flopée d’autocollants «Safe to serve» à coller dans leur établissement, des chevalets et affiches avec les mesures d’hygiène et quelques masques.

Le ministre des Classes moyennes et du Tourisme, Lex Delles, a souligné que la réouverture tant attendue «ne sera couronnée de succès que si les cafetiers et les restaurateurs ainsi que leurs clients respectent les règles d’hygiène».

Toutefois, la signature de la charte n’est «pas une condition à la réouverture», révèle François Koepp. Coller l’autocollant «Safe to serve» n’est pas non plus synonyme de contrôles sanitaires plus fréquents. «Ce sont les organes publics qui vont contrôler les entreprises», ajoute-t-il.

Concernant la possibilité d’étendre ses terrasses sur l’espace public, «les décisions dépendront des communes. J’ai entendu que certaines en discutaient», a répondu Lex Delles. En permettant plus d’espace entre les tables, de telles décisions marqueraient un pas de plus vers le «Safe to serve».