De la recherche d’un local commercial au recrutement de personnel, Horeca Connect  se rêve en partenaire «clés en main» des porteurs de projet. (Photo: Shutterstock)

De la recherche d’un local commercial au recrutement de personnel, Horeca Connect  se rêve en partenaire «clés en main» des porteurs de projet. (Photo: Shutterstock)

Nouvel acteur sur le marché luxembourgeois, Horeca Connect mise sur un modèle collaboratif présenté comme inédit: fédérer des prestataires autour d’un guichet unique pour fluidifier l’implantation des acteurs de la restauration, locaux comme étrangers.

«Réunir des spécialistes, chacun dans son domaine, et avec une exclusivité, car on ne souhaite pas de concurrence entre nous.» Gérant de CepheImmo, agence immobilière commerciale présente au Luxembourg depuis plus de huit ans, Jean-Marc Rigaud fait partie du noyau fondateur d’Horeca Connect, dont l’activité a été officiellement lancée ces derniers jours. À noter: malgré une homonymie avec une plateforme active aux Pays-Bas (dont les créateurs de la jumelle luxembourgeoise ignoraient d’ailleurs l’existence), aucun lien n’existe entre les deux structures.

Une approche réseau

La nouvelle entité fédère plus d’une vingtaine de prestataires couvrant l’ensemble des besoins liés à une ouverture ou à la gestion d’un établissement: immobilier, logiciels de caisse, terminaux de paiement, équipements professionnels type matériel de cuisine, assurances, comptabilité, droit ou encore marketing digital. «L’objectif est de se réunir afin de partager notre réseau», résume Jean-Marc Rigaud. Si l’idée a germé bien avant la crise sanitaire, celle-ci en a retardé le lancement opérationnel. «On a redémarré en début d’année, maintenant c’est parti. L’idée, c’est clairement de faire du business.»

La structuration juridique est en cours, très probablement sous forme d’asbl, afin d’asseoir l’identité du projet. Le positionnement vise aussi bien les entrepreneurs locaux que les groupes étrangers. «Beaucoup de structures françaises ou belges veulent s’installer à Luxembourg pour des raisons évidentes, mais ces gens-là ne connaissent pas le marché, n’ont pas les contacts nécessaires. Avec notre réseau, nous sommes en position de leur apporter tout ce dont ils ont besoin.»

Horeca Connect entend également se rendre utile aux opérateurs déjà implantés confrontés à des problématiques telles que le renouvellement de matériel ou le recrutement de personnel.

Un service sans surcoût pour les clients

Le modèle économique repose sur un mécanisme de portage d’affaires, sans facturation directe aux clients finaux. «On met à leur disposition un listing d’entreprises qui sont compétentes, sérieuses, qui travaillent ensemble et qui sont connues sur le marché. Nous sommes très vigilants vis-à-vis de ceux qui veulent rentrer chez nous. Par exemple, on ne veut pas de brasserie, car cela peut constituer un conflit d’intérêts», explique Jean-Marc Rigaud.

L’accueil réservé par certains groupes de restauration est perçu comme un signal encourageant. «Si on l’a fait, croyez-moi, c’est qu’il y a un vrai besoin. Et quand on voit cet accueil, on est certain que l’idée est bonne et qu’elle va fonctionner. L’ambition, c’est de conseiller nos clients et de les aider au mieux à réussir leur implantation ici, afin que la restauration se porte un peu mieux qu’elle ne se porte aujourd’hui.»

L’Horesca pas dans la boucle

Interrogée par nos soins, la fédération professionnelle Horesca n’avait pas encore eu connaissance de la démarche. «Je n’ai rien contre. Lorsque des gens veulent aider le secteur, je trouve que c’est pas mal», commente son secrétaire général, .

Le dirigeant, , rappelle toutefois que «la House of Entrepreneurship entreprend le même genre de travail», et se montre prudent: «Il faut voir avec le temps comment cette nouvelle structure envisage les choses.»