120 soldats volontaires, 120 éclaireurs et éclaireuses, et 120 guides et scouts postés en alternance.
La haie d’honneur formée par ces derniers tout au long des quelque 300 mètres qui séparent le palais grand-ducal de la cathédrale Notre-Dame éclaire sur l’engagement du Grand-Duc Jean, dont les funérailles nationales se sont déroulées ce samedi matin.
, le souverain . Un règne précédé notamment en tant que volontaire dans le régiment des Irish Guards de l’armée britannique. Jusqu’à sa disparition, le Grand-Duc Jean était le dernier chef d’État à avoir pris part au débarquement de Normandie, avant de participer à la libération de son pays.
Une action qui lui valut d’être nommé en 1995 par la Reine Élisabeth II d’Angleterre au rang de colonel du régiment des Irish Guards, général honoraire de l’armée britannique.
Il était aux alentours de 11 heures lorsque le cortège funèbre s’est élancé au départ du palais, marqué par 21 coups de canon.
Le cercueil était drapé du Roude Léiw, les armoiries de la famille grand-ducale placées à son devant.
Décorations militaires
Entourée d’une escorte d’honneur militaire et de la police, la dépouille mortelle du Grand-Duc Jean était transportée sur un affût de canon-obusier, tracté par un véhicule militaire de l’armée luxembourgeoise.
Le véhicule était précédé par la police, la musique militaire, le drapeau de l’armée ainsi que des personnalités ecclésiastiques.
Les principales décorations reçues par le Grand-Duc Jean ont également été transportées: Grand-Croix de l’Ordre du Lion d’Or (Luxembourg), Grand-Croix de l’Ordre grand-ducal de la Couronne de Chêne, médailles militaires, Bronze Wolf (plus haute distinction du scoutisme).
Le cortège funèbre qui a suivi la dépouille mortelle du Grand-Duc Jean était composé de la famille grand-ducale ainsi que des autorités nationales, de la police et des dignitaires de la Cour.
À son arrivée à l’entrée de la cathédrale située rue Notre-Dame, deux équipes composées de membres de l’armée et de la police ont porté le cercueil.
Têtes couronnées et dirigeants étrangers
avaient fait le déplacement vers Luxembourg, signe des liens, tantôt familiaux, tantôt amicaux, entretenus par la famille grand-ducale avec le gotha international.
La famille royale belge était naturellement présente en raison , l’épouse du Grand-Duc Jean, la Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte (décédée en 2005), était en effet née princesse de Belgique, sœur de l’ancien Roi Albert II.
Des membres régnants ou en retraite des familles royales du Danemark, d’Espagne, de Jordanie, du Liechtenstein, du Maroc, de Monaco, de Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni ou encore de Suède étaient présents.
, le Grand-Duc Jean a aussi reçu l’hommage, par leur présence, d’anciens chefs d’État: le Français Nicolas Sarkozy, l’Allemand Joachim Gauck et le Portugais Aníbal Cavaco Silva.
Un peu plus tôt, les autres représentants des autorités nationales avaient rejoint à pied la cathédrale, dès 10h30, au départ de la Chambre des députés.
Sous les parapluies ou bénéficiant d’une accalmie, en cortège ou transportés en voiture, les différents participants officiels à la messe en mémoire du Grand-Duc Jean ont rejoint la cathédrale avec une cadence millimétrée par un protocole du palais sans fausse note visible.