Emmanuel Fievet a répondu à l’appel du nouveau group CEO de KBL epb, Jürg Zeltner. (Photo: Blitz Agency)

Emmanuel Fievet a répondu à l’appel du nouveau group CEO de KBL epb, Jürg Zeltner. (Photo: Blitz Agency)

Emmanuel Fievet est le nouveau CEO de KBL Luxembourg et un des nouveaux lieutenants du group CEO, Jürg Zeltner. Il lève un coin du voile sur les objectifs de la nouvelle équipe.

Venu de Genève, le banquier belge Emmanuel Fievet (50 ans) a posé ses bagages début octobre chez KBL epb. Nommé CEO de KBL Luxembourg, sa mission principale est de gérer l’entité bancaire active au Grand-Duché au sein d’un groupe de banque privée qui a étendu ses ramifications en Europe. Membre du group executive committee, il a aussi comme tâche supplémentaire de superviser les entités belge (Puilaetco Dewaay Belgique) et espagnole (KBL España), en collaboration avec les managers locaux. Des missions de confiance liées à la relation personnelle qui le relie au CEO du groupe, Jürg Zeltner.

Les deux hommes ont fait connaissance il y a une quinzaine d’années. Emmanuel Fievet était responsable d’UBS pour le marché domestique britannique alors que Jürg Zeltner était le patron de la plus importante partie d’UBS Europe avec des responsabilités couvrant des entités telles que l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Benelux et les pays nordiques.

«Depuis cette époque, nous avons toujours gardé des contacts», explique le nouveau venu. Aussi, lorsque le CEO, accompagné de (CEO Wealth Management) et de Colin Price (group COO), lui a expliqué leur vision stratégique pour KBL epb, il dit avoir tout de suite accroché. «Ils ont la même passion pour ce métier, attachent la même importance à la culture d’entreprise et ont la même définition de la responsabilité fiduciaire envers les clients: agir pour lui comme nous le ferions pour nous-mêmes.»

Fidèles lieutenants

Pour remettre les événements dans leur contexte, il faut revenir à la nomination de Jürg Zeltner en tant que group CEO en mai de cette année. L’ancien président d’UBS Wealth Management est également venu de Suisse pour prendre les commandes du groupe en remplacement de . Mais contrairement aux anciens CEO, il a investi dans la banque, aux côtés de l’actionnaire qatari Precision Capital. Depuis, il redessine à marche forcée l’organigramme, attirant auprès de lui des gens de confiance.

«Le conseil d’administration met en place une équipe qui permettra de contribuer à un projet plus large pour le groupe, note M. Fievet. Ils recrutent des gens qui sont tous convaincus que la clé du succès est avant tout liée à une culture d’entreprise forte, centrée sur le partenariat envers les clients et entre les collaborateurs. Le fait que beaucoup des nouveaux managers aient déjà travaillé ensemble dans le passé est un avantage par ­rapport à cet objectif.»

Emmanuel Fievet admet une fascination pour la finance. «Depuis l’adolescence, j’ai suivi l’évolution de marchés financiers. À la fin des années 1980, ils étaient devenus des mécanismes de financement incontournables pour les entreprises et l’économie réelle dans son ensemble», explique-t-il.

Après des études en économie à l’Université catholique de Louvain (UCL), il s’oriente résolument dans la gestion d’actifs et de patrimoine, combinant cette passion avec l’ambition d’une carrière internationale. Il a travaillé à Londres une quinzaine d’années, mais aussi à Bruxelles, Francfort, New York et Genève, son dernier poste en tant que CEO et head of international private banking d’Edmond de Rothschild (Suisse).

Une banque challenger

«Pour écrire un nouveau chapitre de ma carrière, je souhaitais des fonctions qui me permettraient d’être plus proche des clients et des équipes», convient-il. Il y a vu la chance de travailler dans un groupe bancaire vraiment paneuropéen – «Il n’y en a pas beaucoup!» – et, avec les autres managers du groupe, il partage l’idée qu’il y a une belle opportunité de créer une banque challenger qui s’efforcera de mériter la confiance de ses clients par ses actions au quotidien. «Nous estimons disposer de tous les ingrédients indispensables pour pouvoir réaliser cela: l’indépendance, une taille moyenne, un actionnariat familial, des collaborateurs talentueux et une équipe de direction expérimentée et alignée.»

Par rapport à ses projets pour KBL Luxembourg, le nouveau CEO explique qu’il proposera prochainement un plan stratégique. Sa volonté est d’en faire une banque domestique importante ainsi qu’un hub paneuropéen pour les familles vouées à l’international qui ont des actifs paneuropéens. Il met aussi en exergue une activité dans l’asset servicing basée au Luxembourg et dont on entend moins souvent parler.

«Grâce à notre entité Global Institutional & Professional Services, nous développons de l’asset servicing de niche, souligne-t-il. Cette activité grandit à deux chiffres depuis des années et les liens sont de plus en plus évidents avec l’activité de banque privée. Nous allons donc développer cette expertise et la mettre au service des clients de tout le groupe.»