Semiray Ahmedova et Chantal Gary intègrent la Chambre, Henri Kox le ministère du Logement. (Photo: Paperjam)

Semiray Ahmedova et Chantal Gary intègrent la Chambre, Henri Kox le ministère du Logement. (Photo: Paperjam)

Secoué par la démission de santé de Felix Braz, les ennuis qui ont coûté ses fonctions à Roberto Traversini et les attaques envers Carole Dieschbourg, Déi Gréng se remet en ordre de marche. Le congrès extraordinaire de jeudi soir devra être la première ligne d’un nouveau chapitre.

Comme pressenti,  sera, sauf immense surprise, le futur ministre du Logement. C’est en effet lui qui a été «choisi à l’unanimité par le comité exécutif du parti et sera proposé au vote des militants jeudi soir lors de notre congrès», a expliqué , la coprésidente, lors d’un point presse organisé au siège du groupe parlementaire. 

Pas de suspense

Le suspense n’était plus guère de mise puisque avait . Cela alors que le comité exécutif ne s’était pas encore prononcé et que peu de gens étaient avertis, même en interne. Ce qui pourrait irriter certains militants, déçus de ne pas avoir bénéficié de la primeur de l’information?

«Il est tout de même légitime que les membres du congrès soient avertis à l’avance. Est-ce que certains auraient aimé le savoir avant? Peut-être... Mais tout le monde a compris pourquoi François Bausch a fait cette annonce aussi tôt», réplique Djuna Bernard, confirmant là que les responsables de Déi Gréng tentaient de ne plus laisser aucun coup de vent devenir tornade.

En tout cas, Henri Kox  au poste de ministre du Logement, que va abandonner pour reprendre la Justice, de ... «Il sera la bonne personne au bon endroit», commente , présidente du groupe parlementaire. Il était ainsi président de la commission logement et connaît bien le domaine. Il reprendra donc les attributions de Sam Tanson, appelée à la Justice. «L’accord de coalition précise les chantiers à mener à bien, dont le Pacte logement 2.0», souligne encore Josée Lorsché.

Bausch reste en première ligne sur le «casier bis»

Henri Kox sera également ministre délégué à la Défense et à la Sécurité intérieure. François Bausch en restera le ministre titulaire mais a demandé à bénéficier de l’aide de Kox car son nouveau rôle de vice-Premier ministre a encore donné un peu plus de ventre à la déjà très fournie liste de ses obligations.

«François va avoir un très gros travail de coordination», souligne un cadre de Déi Gréng. «Henri sera là pour l’aider de manière concrète, par exemple en assistant aux assermentations, aux visites de terrain... C’est un rôle comparable à celui d’un secrétaire d’État. François gardera la main sur tout le volet ‘politique’ de ces deux ministères.» Et restera donc en première ligne dans le cadre du délicat dossier de la protection des données personnelles.

Chantal Gary et Semiray Ahmedova, nouvelles députées

Restait à savoir qui allait remplacer le nouveau ministre. Le choix s’est porté sur Chantal Gary, troisième «mieux élue» dans la circonscription Est, derrière et Henri Kox.

Autre problème à régler: la succession de Roberto Traversini. Celui-ci a en effet annoncé renoncer à son mandat de député, après avoir déjà quitté ses fonctions de bourgmestre. Le choix aurait pu se porter sur Martin Kox, en ordre utile après les dernières élections législatives, le frère d’Henri Kox. «Il y avait incompatibilité», relève , coprésident de Déi Gréng.

Ce que nuance Luc Heuschling, professeur de droit constitutionnel à l’Uni, contacté par Paperjam: si l’article 131 de la loi électorale exclut que deux parents ou alliés siègent dans la même Chambre des députés, «aucune règle de la loi électorale ou de l’arrêté grand-ducal sur la composition du gouvernement n’interdit au Grand-Duc de nommer comme ministre le frère d’un député», souligne le constitutionnaliste. «Il y a uniquement une question de dates [à respecter]: si Martin Kox remplaçait M. Traversini après la nomination d’Henri Kox au gouvernement, il n’y aurait aucun souci.»

Le premier échevin d’Esch-sur-Alzette aurait donc très bien pu rejoindre la Chambre des députés s’il l’avait souhaité. Ce n’est manifestement pas le cas.

C’est finalement Semiray Ahmedova, 9e score dans la circonscription Sud, qui a accepté cette responsabilité. Elle prêtera serment mardi prochain à la Chambre.