L’idée est de diffuser un message de prévention: tout un chacun doit prendre ses responsabilités et bien respecter la loi Covid. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/archives)

L’idée est de diffuser un message de prévention: tout un chacun doit prendre ses responsabilités et bien respecter la loi Covid. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne/archives)

Alors que l’épidémie de Covid-19 repart dans le pays, le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, a organisé une conférence de presse, essentiellement à visée pédagogique et préventive: il s’agit, pour tout un chacun, de prendre ses responsabilités et de respecter les mesures sanitaires.

Alors que le pays connaît une flambée soudaine des infections, le ministre de la Sécurité intérieure, (déi Gréng), réunissait vendredi matin une conférence de presse pour «appeler à appliquer les normes Covid» en misant sur le volet «prévention».

La soirée de la Fête nationale, au cours de laquelle ont émergé plusieurs clusters d’infections dans certains établissements, était pointée du doigt par certains comme étant le déclencheur de cette recrudescence de l’épidémie. On pouvait donc s’attendre à une multiplication des contrôles dans le secteur de l’horeca et à un renforcement des effectifs de police dédiés à cette tâche, surtout à l’approche de la finale de l’Euro 2020 dimanche.

Mais pas question d’appuyer sur le volet «répression» pour le moment: «La police ne veut pas être celle qui vient avec le bâton», explique Henri Kox. L’idée est de diffuser un message de prévention: tout un chacun doit prendre ses responsabilités et bien respecter la loi Covid. «Soyez prudents, ensemble, soyez responsables, la pandémie n’est pas encore finie», rappelle Henri Kox.

Rôle pédagogique

Le rôle pédagogique de la police est même mis en avant: «La police est prête à informer tous les organisateurs d’événements et les restaurateurs qui se posent des questions», assure le ministre, qui mise sur le «dialogue».

Ceci dit, la police a aussi, bien sûr, un rôle répressif. «Nous sommes toujours présents, nous faisons nos contrôles systématiques», rappelle le ministre. Pour les grands événements, comme la finale de l’Euro 2020, des «renforts» seront bien présents puisque «la probabilité est plus grande qu’il y ait de grands rassemblements et des possibilités d’infections». La police sera ainsi prête «en cas d’excès».

Les organisateurs d’événements et restaurateurs doivent bien prendre le temps de se préparer à l’événement de dimanche. Car, si la responsabilité est «partagée», en cas de non-respect du régime CovidCheck, «c’est toujours l’organisateur le responsable, c’est à lui de payer», précise le directeur de la police administrative, Pascal Peters.

24.200 contrôles dont 6.200 pour le couvre-feu

Et attention à la tentation d’«emprunter» l’identité de quelqu’un d’autre: l’usurpation d’identité n’est pas liée au régime CovidCheck et aux sanctions en découlant, les poursuites sont donc susceptibles de faire l’objet d’une qualification pénale.

Le rôle de la police est, bien sûr, dans un premier temps, de vérifier, depuis l’extérieur, si l’établissement réalise bien les contrôles. «Si c’est le cas, alors il remplit les obligations à nos yeux», explique Pascal Peters. «Nous n’avons alors aucune raison de pénétrer dans l’établissement. Nous partons toujours du principe que les gens ont de bonnes intentions.»

Depuis le début de la pandémie, la police a effectué 24.200 contrôles, dont 6.200 pour le seul couvre-feu. 8.600 avertissements taxés ont été dressés et 740 cas ont fait l’objet de poursuites devant les administrations concernées.