«Démocratiser les modèles de base de l’IA pour les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques.» C’est l’objectif d’Helical, start-up - lancée officiellement Et la jeune entreprise a annoncé, ce vendredi 28 juin, sa première levée de fonds, de 2,2 millions d’euros. «Une première étape très importante pour nous», confirme le CEO et cofondateur d’Helical, Rick Schneider.
Aux côtés de (CTO) et Mathieu Klop (chief science officer), tous deux cofondateurs, Rick Schneider précise que «l’un des buts de cette levée de fonds est de construire la première plateforme open source autour de grands modèles de langage formés sur des données ADN et ARN. Concrètement, cet investissement soutiendra notre mission, car nous sommes sur un sujet où il faut aller vite, l’objectif est de combler le fossé entre le nombre croissant de modèles open source et leurs vastes applications dans la découverte précoce de médicaments. Notre ambition est de constituer la plus grande collection d’agents IA en biotechnologie, aidant ainsi les sociétés pharmaceutiques à intégrer de manière transparente des modèles de base dans leurs processus de recherche et à remodeler leur processus de découverte de médicaments.»
Augmenter l’effectif à court terme
Le cycle de financement a été mené par Frst – un fonds d’investissement en amorçage français – avec la participation de BoxGroup et CreatorFund. Des personnalités notables du secteur telles que Clément Delangue, CEO et cofondateur de Hugging Face, ainsi qu’Aidan Gomez et Ivan Zhang, cofondateurs de Cohere, ont également contribué au tour de table, comme d’autres business angels.
Cette levée de fonds va permettre à Helical d’atteindre un effectif de huit à dix personnes à court terme, en embauchant notamment des ingénieurs en machine learning et des computational biologists. «Et ça nous permettra de garder le potentiel de déployer du capital quand nous aurons besoin de le faire», ajoute le CEO d’Helical. Pour le moment, les effectifs sont au Luxembourg, mais les trois cofondateurs réfléchissent actuellement à se positionner sur une autre ville en parallèle, «car nos clients ne sont pas forcément au Luxembourg».
Un gros client aux États-Unis
Plus précisément, «l’idée, c’est que dans tous les modèles, il y a des agents sur lesquels on base nos applications, mais les modèles en général n’ont pas de valeur s’ils ne sont pas appliqués, et c’est cette application qu’on appelle des agents IA, que nous développons pour la biotechnologie. Il s’agit d’un robot qui sait exécuter une certaine tâche précise, donc l’idée est de prendre ces modèles et de les appliquer à un cas d’usage très précis, comme trouver des cibles pour un médicament dans le domaine pharmaceutique. On prend des modèles qui existent en open source et on va créer une application.» Du point de vue utilisateur, «on est en train de construire une plateforme dont la base est open source pour la partager avec les chercheurs IA notamment, afin qu’ils puissent créer leurs propres agents avec notre aide pour démocratiser ces modèles», complète Maxime Allard.
La start-up travaille actuellement avec une «big pharma américaine qui est considérée comme une des plus grandes des États-Unis, et nous développons notre premier agent IA bio sur un cas d’usage très précis en découverte de médicament. Ce client nous permet de tester notre technologie, mais il a aussi beaucoup de visibilité, donc peut nous permettre une capacité de croissance intéressante.»
«Notre vision est de doter les chercheurs d’outils de pointe pour réaliser des découvertes révolutionnaires. Nous sommes ravis d’intensifier nos efforts et d’apporter de puissants agents d’IA aux communautés universitaires, biotechnologiques et pharmaceutiques», a de son côté réagi Mathieu Klop, CSO d’Helical.