Heidi Van Dyck a fondé Athena studio en 2023. Elle est CEO de l’entreprise qui œuvre dans le secteur de la fashion-tech et qui emploie deux salariés. 

Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre entreprise?  

«Pendant mes études, j’ai travaillé pour de nombreuses start-up et scale-up, dont Vente privée et Rocket Internet, et j’ai toujours rêvé de créer un jour ma propre entreprise technologique. Je suis extrêmement passionnée par l’industrie de la mode et j’ai passé six ans chez McKinsey à conseiller des marques de mode mondiales. Pendant cette période, j’ai acquis des connaissances approfondies sur les défis de l’industrie, et c’est grâce à ces connaissances et à mon réseau que j’ai créé Athena studio.»  

Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une entreprise?   

«Tout d’abord, la persévérance: d’après mon expérience, l’entrepreneuriat se caractérise par de nombreux hauts et bas. Ensuite, il faut croire profondément en sa vision et en sa mission, tout en étant prêt à changer de voie pour y parvenir. Enfin, la passion et l’engagement, ainsi que la capacité à les transmettre aux personnes qui vous entourent: membres de l’équipe, clients et autres parties prenantes.»  

Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?   

«Pas particulièrement: l’industrie de la mode est très diversifiée et j’interagis avec un large éventail de personnes d’origines et de sexes différents. Cela étant dit, les fondatrices restent malheureusement rares, avec seulement 6% des startups luxembourgeoises. 3% des investissements mondiaux en capital-risque dans des startups ont une femme comme (co)fondatrice. Par conséquent, malgré les nombreuses initiatives existantes, il y a encore du travail à faire pour motiver les femmes à créer des entreprises et leur donner les moyens de le faire.»  

Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre entreprise?   

«En septembre 2023, nous avons été invités à présenter Athena studio à l’événement Fashinnovation à New York, qui est le plus grand événement de mode et d’innovation au monde. Cela a considérablement élargi notre réseau aux États-Unis et a conduit à des discussions continues et prometteuses pour des collaborations basées aux États-Unis en 2024.»  

Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?   

«L’un de mes conseillers m’a donné un jour le conseil suivant, qui m’a été extrêmement précieux. Lorsque vous créez une entreprise, vous vous éloignez inévitablement de votre idée initiale: il est donc essentiel d’imaginer vous-même où et avec qui vous voulez travailler. S’agit-il d’un sujet, d’un secteur, d’une équipe spécifique au sein d’une organisation ou d’une équipe spécifique au sein d’un secteur? Cela devrait être le fil rouge pour rester stable lorsque vous envisagez des pivots dans les premières étapes de votre start-up. En guise d’illustration: dans son cas, il voulait travailler pour des équipes de développement durable. Il a commencé dans le secteur de la mode et s’est rapidement tourné vers l’alimentation, tout en gardant l’équipe chargée du développement durable comme constante. Pour moi, il s’agit de travailler avec des marques de mode et de les aider à atteindre leur plein potentiel. C’est ce qui m’a permis de rester concentrée, même si nous avons modifié notre offre plusieurs fois au cours de l’année.» 

Qu’est-ce que vous avez découvert sur le monde du business en devenant fondatrice?   

«Les cycles de vente avec les grandes entreprises internationales sont longs. On me l’avait déjà dit, mais j’ai sous-estimé le temps qui s’écoule entre une conversation initiale, une offre, la signature d’un contrat et le lancement d’un projet. Il s’agit d’un compromis entre les petites entreprises, plus agiles, mais disposant de moins de ressources financières, et les grandes entreprises, plus bureaucratiques mais disposant de budgets plus importants. Et c’est cette dernière que nous visons!»  

Avez-vous une autre activité en parallèle de votre entreprise?

«Aujourd’hui, je me consacre entièrement à Athena studio. Cependant, je pense qu’il est nécessaire d’avoir un mode de vie sain, car la création d’une entreprise prospère est un marathon: je suis une passionnée de course à pied et de cyclisme, et je pratique le yoga.»  

Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?   

«Développer Athena studio pour devenir LE fournisseur de solutions pour l’industrie de la mode qui aide les marques à atteindre leur plein potentiel en utilisant les données!» 

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam , paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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