Le Grand-Duc héritier Guillaume et la ministre de la Digitalisation, Stéphanie Obertin, ont visité le stand du Luxembourg quasiment à l’ouverture de Vivatech, ce mercredi. (Photo: Maison Moderne)

Le Grand-Duc héritier Guillaume et la ministre de la Digitalisation, Stéphanie Obertin, ont visité le stand du Luxembourg quasiment à l’ouverture de Vivatech, ce mercredi. (Photo: Maison Moderne)

À peine la nouvelle édition du salon Vivatech a-t-elle ouvert ses portes, ce mercredi 22 mai à Paris, que le Grand-Duc héritier Guillaume est allé au-devant de la dizaine d’entrepreneurs luxembourgeois, en compagnie de la ministre de la Digitalisation, Stéphanie Obertin. Sur le stand, l’heure était aux collaborations… et à une nouvelle idée franco-allemande.

Un verre d’eau à la main, l’air très intéressé et des questions du tac au tac: a traversé le hall principal de Vivatech, ce mercredi 22 mai, quasiment à l’ouverture, en compagnie de la ministre de la Digitalisation, (DP), pour aller échanger avec la dizaine d’entrepreneurs emmenés à Paris par la Chambre de commerce et Luxinnovation sur le stand du Luxembourg.

La vitrine du savoir-faire luxembourgeois, placée à côté du nouveau boulevard de l’IA, derrière AWS et Nvidia, est composée de (health), (RH), (fintech),  (fintech), (satellite), (entertainment),  (e-commerce),  (health),  (industrie),  (food) et  (éducation).

Comme d’habitude, la présence de Guillaume a suffi à attirer de nombreux visiteurs sur le stand luxembourgeois, rejoint au fur et à mesure par différents acteurs de l’écosystème, tous intéressés par des sujets très différents, de la fintech au cloud ou au calcul quantique.

Le Luxembourg a été invité à pitcher, pendant 30 minutes, ce mercredi après-midi, sur le stand de la Suisse. André Wilmes, le CEO de Rafinex, participera de son côté à un projet que le Luxembourg regarde avec attention: le French-German Tech Lab. Initié il y a trois ans par la Chambre de commerce franco-allemande et par l’Institut Mines-Télécom, ce «laboratoire» organisé pour Vivatech réunit 100 start-up – le plus gros stand du salon juste à côté de celui du Luxembourg – via dix gros centres de recherche des deux pays, dont le CEA ou l’Inria pour la France et le Deutsches Forschungszentrum für Künstliche Intelligenz (qui conseille le gouvernement allemand sur l’IA). Dix concours de pitchs sur autant de verticales (de l’industrie 4.0 à la santé en passant par la mobilité ou le divertissement et l’éducation) qui accoucheront de dix vainqueurs ensuite soutenus par la French Tech pour accélérer leur développement.

Cette initiative est assez inédite sur ce salon où chacun regarde ses concurrents avec distance et où les mêmes centres de recherche ou collectivités territoriales ont leur propre stand à quelques pas de là. En France, les Français ont à cœur de démontrer leur savoir-faire. «Cela permet aux centres de recherche de nos deux pays d’avoir une opportunité d’échanger, sur ce qu’ils font concrètement, de nouer des relations durables» et d’imprimer au vieux couple franco-allemand un dynamise d’un nouveau genre. Que deviendra-t-il? «Il est encore trop tôt pour le dire», répond une porte-parole. Mais avoir réuni 100 start-up des deux pays via un processus de sélection dirigé par des chercheurs n’est pas rien: de 300 à 400 start-up ont postulé à cette troisième édition qui ne demande qu’à grossir.

Mardi, en marge du conseil européen Télécoms, au cours duquel a été adopté la nouvelle réglementation sur l’IA, la ministre déléguée à la Connectivité, (CSV), a signé avec un trio de ministres belges (Petra De Sutter, Mathieu Michel et Thomas Dermine) un protocole d’accord sur l’établissement d’une connexion quantique transfrontalière terrestre dans le cadre des initiatives nationales LuxQCI et BeQCI, toutes deux faisant partie de l’initiative EuroQCI.

«Cette connexion transfrontalière assurera à l’avenir une connectivité sécurisée entre nos pays. Cet accord est le symbole de notre excellente relation bilatérale et une reconnaissance de l’expertise quantique de nos pays respectifs», a déclaré Elisabeth Margue.

Ce sera surtout l’épine dorsale et terrestre de la future cybersécurité européenne – en tout cas, c’est comme ça qu’elle a été pensée depuis le début de l’initiative européenne en 2019 –, le Luxembourg étant intéressé à un autre titre: le volet spatial, dans lequel est impliquée l’Agence spatiale européenne, via SES, avec d’un côté la connectivité venue du ciel avec O3b mPower et de l’autre un système de distribution de clés quantiques réputées pour l’instant inviolables parce qu’adossées à la lumière.