Jacques Peffer, Partner et Eric Osch, Director au sein du service Accounting & Corporate de BDO Crédit: BDO, montage photo: Maison Moderne

Jacques Peffer, Partner et Eric Osch, Director au sein du service Accounting & Corporate de BDO Crédit: BDO, montage photo: Maison Moderne

La pandémie a contraint certaines entreprises à revoir leur gestion de trésorerie au regard des aides d’État qu’il est possible d’obtenir, même au-delà la crise. Pour y parvenir, il est important de pouvoir compter sur un partenaire à l’expertise reconnue. Jacques Peffer et Eric Osch, respectivement Partner et Director au sein du service Accounting & Corporate de BDO, nous expliquent pourquoi.

Une loi encadrant les aides d’État accordée à certaines entreprises suite à la crise du Covid-19 a été votée le 24 juillet dernier. Que prévoit-elle ?

Eric Osch (E.O.) : Elle étend les aides directes qui avaient été mises en place dès les premiers moments de la crise. Je pense aux aides du fonds de relance et de solidarité, aux aides de redémarrage pour le commerce de détail, au chômage partiel, etc. Mais elle s’inscrit aussi dans le cadre du programme « Neistart Lëtzebuerg », un vrai plan de relance. Certaines aides ne visent pas seulement la pérennité, mais elles sont conditionnées à la refonte du modèle des entreprises, à la mise en place d’innovations qui leur permettront non seulement de sortir de l’ornière, mais aussi de se développer plus encore à l’avenir.

Jacques Peffer (J.P.) : Au-delà de l’aide urgente qui devait être apportée à certaines entreprises dans ce contexte difficile, cette loi est une traduction de la volonté du gouvernement luxembourgeois, mais aussi de l’Europe, de soutenir toutes les entreprises. On pense ici aussi aux PME, qui constituent un pilier important de l’économie sur le continent. Il s’agit en réalité d’englober ces aides dans le budget global de l’Union européenne, qui court jusqu’en 2027, en faisant en sorte qu’elles constituent aussi un levier de transformation permettant aux entreprises d’être plus vertes, plus innovantes, etc.

Au-delà de l’aide urgente qui devait être apportée à certaines entreprises dans ce contexte difficile, cette loi est une traduction de la volonté du gouvernement luxembourgeois, mais aussi de l’Europe, de soutenir toutes les entreprises.
Jacques Peffer

Jacques PefferPartner, au sein du service Accounting & CorporateBDO

De nombreuses aides ne seront accordées que si les entreprises n’ont pas connu de soucis financiers avant la crise, et si leurs pertes ont été suffisamment importantes. Cela ne complique-t-il pas l’identification des entreprises éligibles ?

J.P. : On sait que les entreprises des secteurs comme l’Horesca, l’événementiel ou le tourisme seront les plus susceptibles d’obtenir ces aides. Elles ont en effet dû fermer leurs portes pendant un certain temps et n’ont donc généré aucun revenu sur cette période. La situation, particulièrement dans l’Horesca, est d’autant plus compliquée que les liquidités de ces entreprises sont souvent limitées. Au niveau de l’économie nationale, les difficultés de ces secteurs apparaissent aussi dans les indicateurs de pilotage des autorités, comme par exemple le STATEC. Il faut souligner que le gouvernement luxembourgeois a rapidement identifié le problème et a pris des mesures pour soutenir ces entreprises, ce qui n’a pas été le cas dans tous les pays.

Comment aider ces entreprises à faire face à cette situation très difficile ?

J.P. : Dès la mi-mars, nous avons approché ces entreprises pour les aider à plusieurs niveaux. Tout d’abord, il faut s’assurer de l’exactitude des chiffres liés à la trésorerie et prévoir un plan de de gestion des liquidités qui envisage plusieurs scénarios. Nous avons aussi accompagné de nombreuses sociétés dans leurs demandes d’aides, notamment en leur rappelant que certaines devront être remboursées et qu’il fallait tenir compte de cela dans leur gestion. Il faut toutefois relever que ces démarches doivent être effectuées en tout temps, et pas seulement en période de crise. Des aides hors crise sont en effet proposées et une bonne gestion de sa trésorerie s’impose aussi tout au long de la vie de l’entreprise. Après la crise, les entreprises voudront en effet retrouver leur cycle de développement. Notre rôle, en tant que fiduciaire, est celui d’un partenaire et d’écouter le client et de lui donner des conseils pertinents, dans les bons comme les mauvais moments.

E.O. : C’est donc aussi à nous de challenger les entreprises lorsqu’il apparaît que leur business model n’est plus adapté. Avec la crise, certains restaurants qui ne comptaient que sur des clients issus des bureaux environnants ont par exemple été mis en grande difficulté. Il faut alors essayer de se réinventer, par exemple en proposant un service traiteur plus élaboré. Cela demandera de la créativité et des efforts, mais la sortie de crise est à ce prix.

C’est à nous de challenger les entreprises lorsqu’il apparaît que leur business model n’est plus adapté.
Eric Osch

Eric OschDirector, au sein du service Accounting & CorporateBDO

Les démarches pour demander ces aides, en période de crise ou non, sont-elles à ce point complexes ?

E.O. : Il faut une certaine rigueur formelle dans l’introduction de la demande, envoyer les chiffres appropriés, actualisés et sous un certain format. Avant de soumettre la demande proprement dite, il faut bien vérifier les critères d’éligibilité et calibrer le montant de l’aide potentielle. Après avoir reçu l’aide, il convient de bien l’intégrer dans la gestion financière, administrative et opérationnelle de l’entreprise. Enfin, il faut entrevoir l’après-crise, à la fois au niveau du bénéficiaire d’aide qu’au niveau du donateur public. En étant proches de notre clientèle  et bien au courant des rouages de l’administration, nous pouvons apporter une aide précieuse aux entreprises.

Comment un partenaire comme BDO peut vous aider ? Maison Moderne

Comment un partenaire comme BDO peut vous aider ? Maison Moderne

J.P. : Il faut rappeler que de nombreuses aides sont accessibles, même en dehors de la crise, au niveau du Luxembourg, de la Grande Région, mais aussi de l’Europe. Il peut donc être très difficile d’identifier quelles sont les aides auxquelles on est éligible et à qui s’adresser. Notre valeur ajoutée et de pourvoir compter à la fois sur un réseau international et sur une présence locale très proche de nos clients. Ceci nous permet d’être aux côtés de nos clients, de veiller aux développements règlementaires et  de guider les entreprises dans ce labyrinthe.