Quelles sont les phrases à ne pas dire à une personne atteinte d’un cancer? Celles qui, au contraire, font du bien? À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie qui aura lieu le 4 février, la Fondation Cancer lance son . Pour l’élaborer, elle a recueilli, en 2022, le témoignage de 300 patients et proches via sa campagne #CommentTeDire, en plus des conseils de psycho-oncologues. Voici le résultat:
Les paroles qui font du bien
Propositions d’écoute et de présence font partie des choses qui ont apporté un profond réconfort aux personnes atteintes d’un cancer. Par exemple, «Si je peux faire quelque chose pour toi, je suis à ta disposition», «Tu peux m’appeler à n’importe quelle heure du jour et de la nuit» ou encore «Si tu as envie de parler, je suis là».
La Fondation cite aussi les phrases «Je pense à toi», «Ne va pas t’imaginer devoir traverser ces épreuves seul(e), tu peux compter sur nous, nous sommes toujours là pour toi» et «Même si on ne trouve pas toujours les mots justes, n’hésite pas à dire si on peut t’aider d’une manière ou d’une autre».
Aussi il est important de parler d’autre chose ou de prendre des nouvelles en demandant: «Comment vas-tu aujourd’hui?»
Les paroles perçues comme peu utiles
«Par empathie et par bonne volonté, on peut employer des mots qui vont produire l’effet inverse», explique la Fondation Cancer. «Ils n’apporteront aucun réconfort et même, pire, ils bouleverseront davantage la personne que l’on souhaite soutenir.» C’est le cas des formules «Ne te fais pas de souci», «J’ai de la peine pour toi».
Éviter aussi les comparaisons maladroites: «Je connais quelqu’un qui a eu la même maladie que toi». Ou les questions du type: «Comment est-ce possible que cela arrive à un adepte d’un mode de vie sain comme toi?»
La Fondation recommande de ne pas demander «Combien de temps te reste-t-il?» ou de fournir des conseils comme «Tu dois te battre, tu dois écouter ton corps, tu dois réfléchir aux erreurs que tu as commises par le passé, tu dois (…)».
Quand les mots nous manquent
Si on ne sait pas quoi dire, on peut l’admettre («les mots me manquent»), demander à la personne malade ce qui est opportun et lui laisser du temps pour répondre. Plus important que les paroles, il faut «être présent, apporter son soutien et témoigner son amour». Tout simplement, «écouter, prendre dans ses bras», entreprendre des choses, «rassurer et consoler, pleurer ensemble et reprendre espoir ensemble».
D’une manière générale, la Fondation recommande d’aller vers les personnes malades et de leur proposer de l’aide, mais aussi, quand c’est ce qu’elles souhaitent, de respecter leur pudeur. «Concilier ces exigences demande du temps et un certain investissement personnel, mais un soutien sincère peut faire une véritable différence pour le bien-être des patients, comme de leur entourage.»
Au Luxembourg, on compte environ 3.000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année et 1.100 décès liés, selon le ministère de la Santé.