«C’était le moment propice pour le faire.» Le ton est direct. met fin à la saga automobile de la famille Kontz. «Dans la distribution automobile, aujourd’hui, mon intuition est qu’il faudra toujours être de plus en plus grand. Ce n’était pas notre envie, d’être toujours plus grand. Quand nous avons cédé BMW et Mini, en 2016, c’était déjà pour redevenir un groupe à taille humaine et nous concentrer sur les marques anglaises… même si nous avons depuis beaucoup grandi [aujourd’hui le groupe emploie près de 200 personnes, ndlr.].»
Selon les statistiques des nouvelles immatriculations, l’ambition de vendre plus de 1.000 voitures par an des quatre marques: Jaguar, Land Rover, Aston Martin et Lotus, a largement été atteint, sauf pour les années post-Covid où le chiffre n’en est pas très éloigné (919 en 2021 et 823 en 2022).
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Le groupe de Charleroi Louyet grandit encore
Les quatre marques – Jaguar, Land Rover, Aston Martin et Lotus – seront cédées à un autre groupe familial, belge, le groupe Loyet, pour un montant non déterminé. Les Belges continueront d’exploiter les quatre marques sur les sites des Luxembourgeois. Le transfert effectif est planifié pour le 30 septembre et l’intégralité des salariés travaillant pour les concessions respectives sont repris et aucune restructuration n’est prévue.
Dirigé par Laurent Louyet, troisième génération d’une histoire familiale qui a démarré en 1959 dans le centre de Charleroi, le groupe compte une vingtaine de points de vente, principalement BMW, automobile et moto, et Mini, mais aussi une concession Rolls-Royce; il est également importateur de McLaren et de Pininfarina. Selon les comptes de 2023, cette entreprise de 603 employés a réalisé un chiffre d’affaires de 666,5 millions d’euros pour un bénéfice de 14 millions d’euros.
«Je suis très heureux de poursuivre les activités de cette belle entreprise familiale. Étendre les activités du groupe Louyet au-delà des frontières belges est une étape importante dans notre développement et l'intégration des marques anglaises prestigieuses Jaguar, Land Rover, Aston Martin et Lotus, s'inscrit parfaitement dans la continuité de nos activités actuelles. Je suis impatient de rencontrer les équipes pour créer ensemble une nouvelle étape dans l'histoire de la grande famille Louyet», a dit le nouveau propriétaire.
«J’ai délaissé beaucoup de choses…»
«J’ai délaissé beaucoup de choses pour me concentrer sur l’automobile et sur les processus de vente depuis des années», confie M. Kontz, quatrième génération. «Il est temps de revenir aux sources. J’ai ouvert et je vais continuer à m’occuper de mes deux magasins de vélos, une activité que j’aime beaucoup. Comme j’aime aussi beaucoup la photographie ou l’ornithologie.»
. «J’ai finalement fait le choix de dissocier les deux», en reprenant l’entreprise familiale Arnold Kontz.
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Dans le livre, publié en 2017, pour les cent ans du groupe familial luxembourgeois, il y racontait que son arrière-grand-père, Arnold Kontz, passionné de cyclisme, débuta la construction et la commercialisation de bicyclettes dans le Berlinerweg à Luxembourg, en 1917 à la mort, lors de la Première Guerre mondiale, de son ami François Faber. À l’apogée du vélo au Luxembourg, dans les années 1970, la famille vendait déjà de 4.000 à 5.000 vélos par an.
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