De gauche à droite: les membres de la plate-forme JIF, Isabelle Schmoetten, Tina Koch et Milena Steinmetzer, ainsi que Marianne Mure Pache, responsable du rassemblement et cortège du collectif genevois du 14 juin, Regula Bühlmann de l’Union syndicale suisse, et Noemi Blazquez, responsable du lien international du collectif genevois du 14 juin. (Photo: Maison Moderne)

De gauche à droite: les membres de la plate-forme JIF, Isabelle Schmoetten, Tina Koch et Milena Steinmetzer, ainsi que Marianne Mure Pache, responsable du rassemblement et cortège du collectif genevois du 14 juin, Regula Bühlmann de l’Union syndicale suisse, et Noemi Blazquez, responsable du lien international du collectif genevois du 14 juin. (Photo: Maison Moderne)

Le 7 mars 2020 aura lieu, au Luxembourg, la première grève des femmes, a annoncé la plate-forme JIF, qui va travailler plus en profondeur sur ses différentes revendications.

La première grève des femmes aura lieu au Luxembourg le 7 mars 2020, la veille de la Journée internationale des droits des femmes, ont annoncé des membres de la plate-forme de la Journée internationale des femmes (JIF) lors d’une conférence de presse à la Chambre des salariés.

En phase de réflexion depuis mars dernier, la plate-forme luxembourgeoise JIF se lance sans revendications spécifiques pour le moment. «Nous voulons être inclusifs», explique Isabelle Schmoetten. «La phase d’élaboration des revendications commence tout juste, et chaque personne qui veut y participer doit le pouvoir. Notre unique revendication pour le moment, car elle concerne toutes les femmes, est une prise en charge égalitaire du travail du ‘care’ entre les hommes et les femmes.»

Le travail du «care», «invisible et déconsidéré»

Il faut entendre, par ce travail du «care», toutes les tâches de ménage, de cuisine, d’écoute, d’attention. Un travail «fondamental pour la vie sociale, mais principalement réalisé par les femmes, de manière bénévole ou mal rémunéré», explique le communiqué.

Un travail «invisible et déconsidéré» auquel, au Luxembourg, les femmes consacrent deux fois plus de temps que les hommes. 34% des femmes travaillent à temps partiel (contre 6% des hommes) et 58% d’entre elles déclarent le faire pour des raisons familiales.

D’autres objectifs seront poursuivis et définis de manière plus spécifique, comme le respect, la reconnaissance ou l’égalité de rémunération.

En collaboration avec l’OGBL

Pour organiser cet événement, la plate-forme JIF revendique «des liens très étroits» avec l’OGBL, et compte échanger avec les autres syndicats et la Chambre des salariés. Et prendre exemple sur la grève des femmes qui avait eu lieu en Suisse le 14 juin dernier et pour laquelle la mobilisation avait été un succès.

Trois participantes de cette grève helvétique étaient d’ailleurs présentes. Elles doivent, ce jeudi à 20h au Wëllem (1, rue de la Reine), expliquer les raisons de leur mobilisation, les moyens utilisés pour sensibiliser le grand public et présenter un bilan de l’état de réalisation de leurs revendications.