Axel Remont et Jean-François Maissin dirigent le bureau Greisch au Luxembourg. (Photo: Greisch)

Axel Remont et Jean-François Maissin dirigent le bureau Greisch au Luxembourg. (Photo: Greisch)

Le bureau d’ingénieurs Greisch est belge d’origine, mais est de plus en plus présent au Luxembourg avec une équipe basée à Capellen. Plusieurs projets sont actuellement en développement avec la collaboration de leurs équipes.

La société Greisch, fondée à Liège il y a plus de 60 ans, est un bureau d’ingénieurs en croissance constante. Elle emploie aujourd’hui 250 collaborateurs, qui travaillent en Belgique, mais aussi dans le bureau luxembourgeois situé à Capellen.

«Notre bureau propose tous les services de l’ingénierie, que ce soit pour la structure, mais aussi les techniques spéciales et l’énergie, dans les nouvelles constructions ou la rénovation du patrimoine», explique Luc Demortier, administrateur délégué. «Nous avons une autre particularité qui est que nous avons aussi des services liés à l’architecture. Cette situation un peu atypique pour un bureau d’ingénieurs s’explique par le fait que René Greisch, le fondateur du bureau, était à la fois ingénieur et architecte, ce qui fait que, depuis toujours, nous portons une très forte attention à la qualité architecturale de nos projets. Grâce à un mode de fonctionnement basé sur la remise en question, nous essayons toujours d’apporter une plus-value et de trouver des solutions novatrices.»

Autre particularité du bureau: Greisch réalise du «commissioning», c’est-à-dire qu’après la livraison du bâtiment, les ingénieurs observent son comportement, étudient le confort intérieur et analysent les améliorations possibles, ce qui leur permet de mieux concevoir les projets à venir, tout en rendant les constructions réalisées les plus optimales possible.

«Nous sommes bien positionnés sur ce marché en Belgique et réalisons des CPE avec un plan d’investissement et un suivi des performances. Cela assure une garantie de résultats pour les clients et nous formulons généralement des contrats de 15 ans», précise Luc Demortier. Un engagement qui ne se lit donc pas que sur le papier, mais aussi dans le suivi du projet, dans sa qualité en phase d’utilisation.

Des projets remarquables

La société s’est fait remarquer à plusieurs reprises, notamment à l’occasion de projets internationaux d’envergure tels que la construction du Viaduc de Millau (architecte: Foster + Partners), la Fondation Louis Vuitton à Paris (architecte: Frank Gehry), le pont Yavuz Sultan Selim – troisième pont passant au-dessus du Bosphore à Istanbul –, les tours Duo à Paris (architecte: Jean Nouvel), ou encore des projets remarquables en Belgique, comme la gare de Liège (architecte: Santiago Calatrava) ou l’hôpital AZ Zeno à Knokke-Heist. «Actuellement, nous travaillons à la réalisation de la plus haute tour d’Afrique, pour le compte de Besix», affirme Luc Demortier.

Une poussée vers le Luxembourg

Dans les années 2010, le marché belge s’est restreint, ce qui a poussé Greisch à aller voir un peu plus loin que sa Belgique natale. «Greisch est présent au Luxembourg depuis 30 ans, mais le bureau n’a pas toujours été très actif, répondant plutôt à des missions ponctuelles. Depuis une dizaine d’années, nous avons la volonté d’être de plus en plus présents au Grand-Duché», affirme Luc Demortier. Aujourd’hui, l’équipe luxembourgeoise, placée sous la responsabilité d’Axel Remont et Jean-François Maissin, compte une dizaine de personnes, et l’équipe ne cesse de s’étoffer. «Le marché luxembourgeois est un marché de qualité et nous pensons pouvoir apporter une autre vision de l’ingénierie, proposer des méthodes de construction qui sont peut-être moins courantes ici», explique Axel Remont. «En Belgique, nous avons aussi l’habitude de devoir travailler avec des budgets restreints, ce qui nous force à être ingénieux, à trouver des solutions parfois peu communes. Nous pensons que cette flexibilité et cette agilité peuvent être un atout pour nos clients au Luxembourg.»

Aussi, plutôt que de gérer tous les projets depuis Liège, ils ont choisi de développer un bureau à Capellen. «Mais entendons-nous bien: le bureau au Luxembourg n’est pas du tout isolé, nous sommes en contact quotidien avec tous les collaborateurs de Liège et avons accès à l’ensemble des savoirs et expertises que nous représentons au sein de notre équipe», assure Jean-François Maissin.

Plusieurs projets au Grand-Duché sont déjà dans leur portfolio: le second bâtiment de la BEI, un immeuble résidentiel au Kirchberg des architectes Bourguignon Siebenaler, la Maison de l’innovation à Belval, l’étude des verrières du centre commercial Cloche d’Or, ou encore le projet Infinity au Kirchberg. Actuellement, ils travaillent à l’ensemble résidentiel Kloustergaart à Luxembourg-Cents (architecte: Jim Clemes Associates), le pont Y à Gasperich pour le tram, les piétons et les vélos, (architecte: Foster + Partners, Beiler François Fritsch) à Belval, l’immeuble de bureaux Connection (architecte: A2RC) à Luxembourg-Hamm, l’extension du Lycée technique de Bonnevoie, l’extension du Lycée Edward Steichen à Clervaux, un immeuble résidentiel en bois au Val Saint-André à Luxembourg (architecte: Rodolphe Mertens), l’ensemble mixte JFK (architectes: Steinmetzdemeyer, LEVS) au Kirchberg, (architecte: Marc Mimram et Fabeck Architectes) au Kirchberg, ou encore la passerelle pour piétons et cyclistes à Hesperange.