Alexander Stevens: «Nos clients comptent sur nous quant à l’intégration de ces nouvelles réglementations.» (Photo: Greenomy)

Alexander Stevens: «Nos clients comptent sur nous quant à l’intégration de ces nouvelles réglementations.» (Photo: Greenomy)

Les réglementations tournées vers l’ESG obligeront bientôt les entreprises à réaliser des rapports extra-financiers. Un travail long et fastidieux qui a inspiré la création de Greenomy. Rencontre avec le CEO, Alexander Stevens.

CSRD, SFRD, taxonomie… Voici quelques-unes des réglementations qui obligeront bientôt les entreprises à prendre en compte leur durabilité au travers, notamment, de la rédaction de rapports extra-financiers. Un travail fastidieux que les portails développés par Greenomy, une regtech bruxelloise, permettent de simplifier. «L’idée de Greenomy est de codifier l’ensemble de la législation européenne relative aux reportings extra-financiers», explique le CEO de Greenomy, Alexander Stevens. «Nous avons développé trois portails. Le premier est à destination des entreprises. Celles-ci peuvent connecter notre software à leur système informatique et injecter les données à analyser. En quelques clics, elles pourront ensuite générer leur rapport extra-financier.» La deuxième solution est un portail centré sur l’investisseur. Il offre aux assets managers et aux gestionnaires de fonds de private equity la possibilité de récolter facilement les données des entreprises dont elles détiennent des parts en les invitant par e-mail à remplir leurs données.

Une arrivée luxembourgeoise

C’est au travers d’un troisième portail que Greenomy a commencé à étendre son activité au Luxembourg, en s’associant avec la Spuerkeess. «La dernière solution que nous proposons permet aux banques de calculer le green asset ratio de leur portefeuille de prêts», déclare Alexander Stevens. «La banque peut ainsi inviter toutes les entreprises ayant contracté un prêt chez elle à soumettre leurs données ESG. Un ‘’scoring taxonomique’’ sera alors généré.» Une fois l’ensemble des scores rassemblés, la banque obtient son green asset ratio. À terme, l’outil développé en utilisant notamment les nouvelles technologies, dont l’IA, permet d’automatiser le processus, de collecter les données, de les agréger et de générer le rapport extra-financier. Son arrivée sur le sol luxembourgeois s’est faite sans accroc. «Le Luxembourg dispose d’un écosystème très ouvert et d’atouts non négligeables, tels que la Lhoft», explique le CEO. La scale-up n’en est, d’ailleurs, qu’à ses débuts. Des négociations sont en cours avec d’autres acteurs financiers luxembourgeois afin de continuer à s’implanter.

Évoluer avec les régulations

Les réglementations ESG n’en sont qu’à leurs débuts. «Des législations vont régulièrement entrer en vigueur. Toutefois, nous avons la chance, chez Greenomy, d’avoir une équipe de regulatory watch, attentive à ces évolutions. Nous prenons en compte tous les développements réglementaires», développe le chef d’entreprise. De nouveaux frameworks seront ainsi développés et intégrés au fur et à mesure, sur les différents portails. «Nos clients comptent sur nous quant à l’intégration de ces nouvelles réglementations», justifie Alexander Stevens. «De plus, nous mettons tout en place pour leur permettre de comprendre au mieux ces évolutions. Pour cela, nous avons développé la Greenomy Academy et proposons un blog avec de nombreuses informations.» Greenomy entend également continuer à grandir et se développer au sein de l’Union européenne. «Nous pouvons, de cette manière, accompagner nos clients dans cette période de transition et contribuer à l’amélioration de leur durabilité», conclut le CEO.

 Cet article a été rédigé pour le supplément ESG de l’édition de  parue le 25 octobre 2023. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam. 

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