À part depuis la gare d’Athus, embarquer dans un train belge vers le Luxembourg restera payant. (Photo: Shutterstock)

À part depuis la gare d’Athus, embarquer dans un train belge vers le Luxembourg restera payant. (Photo: Shutterstock)

L’idée d’offrir la gratuité de circulation en train vers le Luxembourg depuis les principales gares frontalières belges était une des propositions des Amis du rail. Elle ne semble pas séduire François Bellot, ministre fédéral de la Mobilité.

Ce n’est sans doute pas demain que les travailleurs frontaliers belges pourront profiter de la gratuité du transport vers le Luxembourg depuis Arlon, Marbehan ou Virton. L’idée d’offrir cette gratuité depuis toutes les gares distantes de 20km au plus de la frontière belgo-luxembourgeoise avait été avancée par l’association Les Amis du rail, . Mais elle ne semble pas agréer le ministre fédéral de la Mobilité, François Bellot (MR).

La députée Mélissa Hanus (PS) est récemment revenue sur ce sujet dans le cadre d’une commission mobilité de la Chambre. Celle-ci a d’abord souligné à quel point le modèle luxembourgeois devait être un exemple à suivre, rapporte La Meuse Luxembourg. «Cette gratuité répond à la fois à la problématique des embouteillages à la frontière et à l’intérieur du pays, ainsi qu’aux enjeux climatiques. Mais il s’agit avant tout d’une mesure sociale importante», a-t-elle noté. 

Athus restera une exception

François Bellot a répliqué qu’une mesure identique en Belgique coûterait 600 millions d’euros. Ce qui n’est pas imaginable à l’heure actuelle. D’autant que ce serait «à ajouter aux 2,8 milliards d’euros que l’État belge verse déjà chaque année» aux entreprises de transport.

Quant à la gratuité depuis les gares belges, elle est seulement de mise depuis Athus,  Chaque jour,  

Mais il ne semble pas question d’élargir ce privilège. François Bellot a en effet rappelé que «la gratuité devient opérante à partir d’Athus, toutes les autres gares se trouvant en territoire belge. Le gouvernement et le Parlement n’en ont pas décidé autrement et n’ont donc pas choisi d’appliquer la gratuité dans les premières gares à l’intérieur de nos frontières. Si nous devions le faire, il faudrait alors examiner toutes les gares frontalières et contrôler la légalité d’un recours à deux tarifs sur le même territoire national. Au regard de la réglementation européenne, je ne suis pas certain qu’une telle disposition soit autorisée.»