Ivo Silva, Julien Clüsserath, Gilles Heinesch, Teo Castellvi, Diogo Marques, Gaïa Costadura et Clémentine Offner, les sept élèves à l’origine de FrëschKëscht. (Photo: FrëschKëscht)

Ivo Silva, Julien Clüsserath, Gilles Heinesch, Teo Castellvi, Diogo Marques, Gaïa Costadura et Clémentine Offner, les sept élèves à l’origine de FrëschKëscht. (Photo: FrëschKëscht)

FrëschKëscht, élue Mini-entreprise de l’année au concours de Jonk Entrepreneuren, souhaite poursuivre son activité et s’inscrire à la Chambre de commerce. Elle a déjà dépassé les 30.000 euros de chiffre d’affaires en quelques mois grâce à la livraison de paniers locaux.

Carottes, pommes, salades, miel… Chaque semaine, différentes saveurs composent les boîtes de FrëschKëscht. Un point commun: des produits luxembourgeois et saisonniers. Deux versions existent, la classique et la végane, sans œufs et sans lait.

Grâce à ce projet initié en octobre 2019, sept élèves du Lycée Robert Schuman (Ivo Silva, Julien Clüsserath, Gilles Heinesch, Teo Castellvi, Diogo Marques, Gaïa Costadura et Clémentine Offner) ont remporté la .

40 euros les huit kilos

«L’idée de base était de réduire l’empreinte carbone en faisant quelque chose de 100% luxembourgeois», se remémore Clémentine Offner, cofondatrice. Depuis, la mini-entreprise a tout fait comme une grande. Des premières boîtes livrées en janvier 2020, elle en envoie maintenant jusqu’à 120 par semaine et compte une cinquantaine d’abonnés.

Le client commande en ligne et a le choix entre la boîte unique de huit kilos à 40 euros et l’abonnement mensuel au tarif dégressif. Un format mini existe également pour 25 euros. Il peut récupérer sa boîte au dépôt – qui n’est autre que le garage de Clémentine Offner, à Steinsel – ou se la faire livrer, pour cinq euros de plus. «Nous travaillons en collaboration avec Michel Greco, qui distribue dans le nord. Nous nous occupons nous-mêmes du sud», explique-t-elle. La mini-entreprise passe ses commandes chez une dizaine de fournisseurs luxembourgeois, comme Muller-Lemmer ou Biogros. Le client peut aussi, en passant commande, décider de faire un don à une association lycéenne, Sharing a Smile.

Recevoir le prix de Mini-entreprise de l’année a été «l’accomplissement de notre travail. Nous sommes ambitieux, dès le départ, nous voulions gagner», commente Clémentine Offner. L’expérience a soudé le groupe d’amis, tous âgés de 18 ans, et leur a permis de «mûrir». «Au départ, c’était juste un cours en option, et peu à peu, c’est devenu notre activité principale.»

Devenir une vraie entreprise

L’aventure ne se termine pas pour autant. «Normalement, nous devions arrêter parce que nous ne sommes pas inscrits comme entreprise, nous ne payons pas de TVA. Mais après de longues discussions, nous avons décidé de continuer, nous sommes en contact avec la Chambre de commerce à ce sujet», annonce fièrement Clémentine Offner. «Nous avons reçu le formulaire à remplir, cela devrait se faire rapidement, dans les prochaines semaines.»

La mini-entreprise a déjà dépassé les 30.000 euros de chiffre d’affaires. Et ce malgré une pause entre mi-mars et début mai à cause du confinement. La prochaine étape, «atteindre les 200 boîtes par semaine», espère Clémentine Offner. «Nous ne nous donnons pas de limite. Peut-être qu’un jour, le garage ne sera plus assez grand et il faudra trouver un entrepôt. Les grandes entreprises ont démarré dans un garage», rit-elle.

Lors de la finale des mini-entreprises, FrëschKëscht a reçu quatre autres prix. Soit, au total, une somme de 2.550 euros. «Nous allons pouvoir investir dans l’entreprise pour grandir. On voudrait acheter des frigos en plus et, peut-être, un jour, une camionnette», s’avance l’entrepreneuse.

En attendant, FrëschKëscht a encore du pain sur la planche. Elle représentera le Luxembourg à l’édition européenne du concours des mini-entreprises, du 22 au 24 juillet.