Les acteurs de la finance promettent d’apporter les moyens pour une transition vers une économie décarbonée. (Photo: Shutterstock)

Les acteurs de la finance promettent d’apporter les moyens pour une transition vers une économie décarbonée. (Photo: Shutterstock)

43 grandes banques internationales viennent de s’engager dans une lutte pour une planète neutre en carbone à l’horizon 2050 à travers leurs crédits et investissements. Elles promettent d’aider les grands émetteurs de gaz à effet de serre à assurer leur transition.

La Conférence de Paris sur le climat en 2015 avait fixé des objectifs de température à ne pas dépasser pour la planète. Elle avait admis que, pour y parvenir, d’importantes transformations et innovations seraient nécessaires et, pour cela, des milliers de milliards de dollars d’investissement.

Six ans plus tard, la COP26, qui se déroulera à Glasgow du 1er au 12 novembre prochain, sous présidence britannique, pourrait être celle qui lancera très concrètement le secteur de la finance dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Le mouvement est déjà en route. La Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) tente déjà d’enrôler le plus grand nombre d’acteurs du secteur financier pour tenter d’accélérer la transition de l’économie mondiale vers un monde zéro carbone d’ici 2050 au plus tard.

43 géants bancaires

Le 21 avril dernier, le GFANZ a accueilli en son sein 43 banques de 23 pays, qui ont formé l’Alliance bancaire Net Zero, représentant un total d’actifs de 28.500 milliards de dollars. Elles rejoignent, au sein de ce vaste ensemble, l’Initiative Net Zero des asset managers – 87 membres pour un total d’actifs de 37.000 milliards de dollars – et l’Alliance des propriétaires d’actifs Net Zero – 5.700 milliards d’actifs sous gestion.

Ces 160 géants du secteur financier, qui devraient encore être prochainement rejoints par un groupe rassemblant assureurs et réassureurs, doivent désormais faire tout ce qui est en leur pouvoir pour assurer l’objectif «zéro émission» d’ici la moitié du siècle.

Parmi les 43 groupes bancaires qui ont rejoint cette initiative soutenue par les Nations unies, on retrouve les plus grands groupes bancaires européens (HSBC, BNP Paribas, Deutsche Bank, Société Générale, Credit Suisse et UBS), mais aussi américains (Bank of America, Morgan Stanley, Citi).

Pour certains analystes, cet engagement des banques américaines – la veille de la promesse de Joe Biden d’élargir l’effort des États-Unis en faveur du climat – est un tournant important et encourageant.

Peser sur la réduction des gaz à effet de serre

Désormais, ces banques – qui devraient être rejointes par d’autres en cours de route – vont devoir faire en sorte de réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial à travers leurs crédits et investissements. Elles devront faire en sorte que ceux-ci respectent une trajectoire qui permette d’atteindre la neutralité carbone en moins de 30 ans.

Elles s’engagent à concentrer en priorité leurs efforts sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre présents dans leurs portefeuilles en favorisant leur transition et à se fixer des objectifs intermédiaires de résultats, au plus tard pour 2030.

Se placer sous la bannière d’une initiative onusienne pour le climat est évidemment gratifiant pour l’ego. Reste toutefois à espérer que les contrôles et les incitations à atteindre ces objectifs soient à la hauteur de l’image positive qu’elle offre.

Cet article est issu de la newsletter Paperjam Green, le rendez-vous mensuel pour suivre l’actualité verte au Luxembourg.