Interrogé sur la possibilité de créer un impôt «Covid» visant à taxer les «grands gagnants» de la crise sanitaire, le ministre des Finances est resté, comme à son habitude, pragmatique. par , vice-Premier ministre, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire et ministre des Sports, lors du dernier congrès LSAP en mars dernier.
(DP) a souligné qu’il était très difficile de déterminer la notion de «gagnant». Pourtant, certains exemples sont manifestes. Le dernier en date est celui de .
L’ancien directeur de la Chambre de commerce a réaffirmé ce qui est pour lui une évidence: plus une entreprise fait de bénéfice et plus elle paie d’impôts. Ainsi, les «gagnants de la crise», autrement dit les entreprises qui ont pu gagner de l’argent du fait de la pandémie, seront de toute façon soumis à la fiscalité générale. A contrario, les entreprises «perdantes» sont épargnées, comme le prévoit déjà le cadre fiscal du pays.
À la charge du prochain gouvernement
Une position qui va rassurer contre l’idée de Dan Kersch.
Plus globalement, Pierre Gramegna (DP) ne juge pas nécessaire de toucher à la fiscalité luxembourgeoise, que ce soit pour l’augmenter ou l’abaisser. Le ministre a rappelé que la crise sanitaire n’était pas encore terminée et qu’il était sans doute prématuré de changer les règles fiscales avec une réforme, même s’il est conscient que le Luxembourg n’est pas un pays d’abondance et que des inégalités fiscales sont toujours présentes. Il faudra donc attendre 2023 au moins pour que cette ambition resurgisse. 2023 étant une année électorale, on imagine mal cependant l’équipe de (DP) s’y atteler peu avant que les électeurs passent aux urnes, au risque d’en fâcher plus que d’en satisfaire.
La prochaine réforme fiscale sera donc à la charge du prochain gouvernement, à l’horizon 2024. Mais animera inévitablement la campagne qui précédera les élections.
Pas le remède à tous les maux
Le ministre a rappelé que la dernière réforme fiscale de 2017 a apporté des améliorations pour une fiscalité plus juste et que des éléments de cette réforme étant ont encore été récemment mis en application. De plus, Pierre Gramegna a souligné que l’impôt et le cadre fiscal ne peuvent pas régler tous les maux du Luxembourg tout en rappelant que le gouvernement n’est pas resté les bras croisés puisque des mesures comme la réindexation des allocations familiales ont été décidées.