Le ministre des Finances a fini sa tournée en Chine chez le géant mondial d’internet Tencent qui rêve de s’implanter en Europe, après avoir vu l’assureur Ping An, autre géant dans son domaine. (Photo: Shutterstock)

Le ministre des Finances a fini sa tournée en Chine chez le géant mondial d’internet Tencent qui rêve de s’implanter en Europe, après avoir vu l’assureur Ping An, autre géant dans son domaine. (Photo: Shutterstock)

Ministre des Finances et ancien diplomate, Pierre Gramegna a terminé sa tournée en Chine avec la visite de deux poids lourds, l’assureur Ping An et l’ogre Tencent.

«La relation de confiance qui s’est établie entre la Chine et le Luxembourg dans le secteur de la finance, au fil des quarante dernières années, est une excellente base pour continuer à approfondir la collaboration entre notre place et les principaux centres financiers chinois, et notamment dans des domaines prometteurs comme la finance durable, l’insurtech ainsi que les paiements mobiles. Cette mission aura permis de se faire une impression approfondie des progrès réalisés en Chine dans le domaine de la fintech, et de poser les jalons pour une collaboration toujours plus étroite avec les partenaires chinois.»

À l’issue de la dernière partie de sa tournée en Chine, le ministre des Finances, Pierre Gramegna, était résolument optimiste, selon les termes du communiqué de presse, publié samedi.

Au cœur de l’innovation chinoise, à Shenzhen, le ministre a rencontré les dirigeants de deux géants, Ping An, le premier assureur chinois de dommages et entreprise prééminente dans le domaine de l’insurtech, et Tencent, le développeur de la première messagerie chinoise, WeChat, et leader incontournable des paiements mobiles. 

Deux géants qui rêvent d’Europe

Avec Richard Sheng, secrétaire du board du groupe Ping An, le ministre des Finances a surtout discuté du développement et des priorités du groupe. Richard Sheng a également donné un aperçu des principales innovations du groupe en matière d’intelligence artificielle et de la blockchain, et de leur application aux produits de l’assurance.

L’assureur cherche à élargir ses activités à l’échelle mondiale, et compte surtout déployer ses solutions fintech et insurtech en Europe dans un futur proche, ce qui a donné au ministre des Finances l’occasion de souligner les atouts du Luxembourg en tant que hub européen de l’assurance et de la fintech, mais également les priorités du gouvernement luxembourgeois en matière de recherche et d’innovation.

Les discussions avec Tencent ont surtout porté sur l’écosystème fintech du groupe, créé autour de l’application mobile de messagerie WeChat, qui compte aujourd’hui plus d’un milliard d’utilisateurs, et qui détient une part de marché d’environ 40% des paiements mobiles grâce à sa solution de paiement WeChat Pay. Le ministre a mis en avant le fait que le Luxembourg est aujourd’hui la première porte d’entrée en Europe pour les groupes financiers chinois, et le principal hub en Europe pour les paiements électroniques et transfrontaliers.