Le départ du Grain de Sail a eu lieu le 18 novembre depuis Saint-Malo. L’arrivée à bon port est prévue à une date moins certaine, puisqu’elle dépend de la météo et de la bonne volonté d’Éole. (Photo: Grain de Sail)

Le départ du Grain de Sail a eu lieu le 18 novembre depuis Saint-Malo. L’arrivée à bon port est prévue à une date moins certaine, puisqu’elle dépend de la météo et de la bonne volonté d’Éole. (Photo: Grain de Sail)

Grain de Sail est le premier bateau cargo à voile à quitter le port de Saint-Malo depuis bien longtemps. Une initiative qui pourrait être une petite révolution pour le secteur du transport de marchandises par bateau.

Avec ses 22 mètres de long pour 27 de haut, un poids de 50 tonnes à vide et 100 avec ses cales pleines, il n’a pas du tout le look des F1 des mers qui naviguent autour du monde dans le cadre du Vendée Globe. Mais ce n’est vraiment pas le plus important. Car Grain de Sail pourrait bien être l’élément déclencheur d’une petite révolution dans le secteur du transport de marchandises par bateau. Il est en tout cas, de mémoire de marin breton, le premier voilier-cargo à quitter la rade de Saint-Malo depuis bien longtemps. Tout en répondant aux normes internationales du transport maritime.

Les émissions de CO 2 divisées par… 17

Après 2 ans de travaux, le bateau a donc rejoint son port d’attache. Pour voir embarquer son équipage de quatre personnes et une cargaison de 18.000 bouteilles de vin bio à livrer à New York. Le départ a eu lieu le 18 novembre. L’arrivée à bon port est prévue à une date moins certaine, puisque le Grain de Sail dépend de la météo et de la bonne volonté d’Éole. Il reviendra en tout cas en Bretagne chargé de cacao et de café.

Car cette aventure maritime est aussi l’aboutissement d’un vrai projet économique. Si l’ambition a toujours été de lancer sur les flots un premier voilier-cargo, il fallait d’abord bénéficier d’une assise financière stable et… d’une raison d’être. Le projet Grain de Sail, imaginé en 2010, a donc débuté par de la torréfaction de café à Morlaix en 2013, puis le développement d’une chocolaterie en 2016. Disposer d’un bateau pour aller chercher les matières premières de l’autre côté de l’Atlantique était donc tout à fait cohérent. Et écologiquement profitable, puisque les émissions de CO2 vont être divisées par… 17.

Le succès ne fait aucun doute pour ceux qui portent ce beau projet. Un second navire, plus grand, est d’ailleurs déjà en chantier.