Mines fatiguées ou poils en bataille n’ont qu’à bien se tenir. Les salons d’esthétique , après deux mois de fermeture liée au Covid-19. Un soulagement pour Jil Bichel, gérante de l’institut Grain de Sable au Kirchberg.
Délais doublés entre les rendez-vous
La reprise s’est faite en toute sécurité. À l’entrée du salon, du gel hydroalcoolique invite les clients à se désinfecter les mains. Une planche en plexiglas protège la caisse.
Les six esthéticiennes qui ont repris l’activité – sur neuf au total – portent masque, gants et même visière. Les clients doivent mettre des protections au-dessus de leurs chaussures en entrant dans les cabines.
Comme toujours, le matériel de soin est désinfecté et les draps posés sur la table lavés entre chaque passage. Avec, en plus maintenant, d’autres surfaces comme les poignées de porte ou le terminal de paiement. Ce qui augmente le temps de travail.
«Nous laissons un délai supplémentaire entre chaque rendez-vous» témoigne Jil Bichel. 15 à 30 minutes au lieu de cinq à dix en temps normal. Au lieu de 20 à 30 rendez-vous par jour en moyenne, l’institut en honorera donc plutôt la moitié, entre 13 et 15 quotidiennement. «Nous prenons les rendez-vous sur des horaires décalés pour ne pas que les clients arrivent et sortent en même temps», précise-t-elle.

L’équipe d’esthéticiennes de Grain de Sable a pu profiter du chômage partiel pendant la période de confinement. (Photo: Grain de Sable)
Chaque esthéticienne prend soin de rester dans la même cabine tout au long de la journée. Les paiements par carte bancaire et la prise de rendez-vous téléphonique sont privilégiés.
Troquer les vacances d’été contre un soin
Tous attendaient cette réouverture. Les clients se sont rués sur la prise de rendez-vous dès le lundi 4 mai, si bien que le vendredi, le carnet de rendez-vous pour la semaine suivante était déjà presque complet.
«Évidemment, nous avons beaucoup d’épilations», révèle Jil Bichel. Elle note aussi beaucoup de pédicures et de soins du visage. «Les gens en avaient besoin», estime-t-elle.
Le salon avait fermé ses portes le 16 mars, à cause du Covid-19. Jil Bichel, qui est indépendante, a passé ce cap grâce au chômage partiel pour ses employés et aux aides directes de l’État. Une période durant laquelle «nous n’avions plus aucune activité, plus rien qui rentrait», selon la gérante du salon. Elle ne sait pas si elle pourra rattraper ce chiffre d’affaires perdu, mais l’esthéticienne garde espoir: «Si les gens ne peuvent pas partir en vacances cet été, avec un peu de chance, nous aurons plus de demandes».

À la caisse aussi, une vitre permet le respect des mesures d’hygiène. Que des affiches n’oublient pas de rappeler. (Photo: Grain de Sable)